
Actualités : LE DG DE NAFTAL : "Les stations-services sont un bien de Sonatrach"
Il faudra attendre samedi prochain pour savoir si les stations-services libres feront grève ou pas. Les arguments avancés par le P-dg de Naftal n’ont pas convaincu les exploitants libres de stations-services. Hier, le P-dg de Naftal, Saïd Akretch, a réaffirmé lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère de l’Energie et des Mines la disponibilité de son entreprise à dialoguer avec l’ensemble de ces gérants en vue de favoriser la prise en charge de leurs préoccupations, excluant toutefois “toute concession de ces stations” qu’il considère comme étant “des biens du groupe Sonatrach” et non pas de l’Etat. “J’affirme que la propriété de Sonatrach et de sa filiale Naftal sur ces stations- services ne souffre aucune ambiguïté ni amalgame du fait que les biens des ex-sociétés pétrolières étrangères nationalisées ont été acquis par Sonatrach, soit par rachat direct (cas de BP), soit dans le cadre des nationalisations de 1967 et 1968 par remboursement du Trésor public”, a-t-il souligné. Et d’ajouter : “Cette propriété légale et incontestable sur ces stationsservices est consacrée par un arsenal juridique : protocole d’accord SH-BP signé en 1967, des ordonnances et décret de transfert ESSO-Mobil, Total- Sahm, Berryl, AlgéroNaft et Shell signés entre 1967 et 1968”. Une conférence de presse faisant suite à la réunion entre Naftal et les représentants de cette fédération, s’est tenue le 28 janvier et sanctionnée par la signature d’un procès- verbal. Ce dernier, prévoit, selon Akretch, “l’élaboration d’un protocole qui définit et précise le cadre de concertation pour le traitement des problèmes relatifs aux relations commerciales, le réexamen des clauses du contrat liant les deux parties et n’ayant pas fait l’objet de consensus, tels la question des ayants droit, et aussi le maintien d’un contact permanent tant au niveau régional que national”. Un peu plus loin, il précise qu’en 2005, le contrat a été amendé. La location, gérance du fonds de commerce a été ainsi consentie pour une durée indéterminée au lieu de trois années. La vente des accessoires automobiles est incluse dans le fonds de commerce et ne nécessite plus l’autorisation préalable de Naftal et le locataire-gérant bénéfice des paiements à terme pour les lubrifiants, les pneumatiques et autres produits à l’exception des carburants. Pour les produits autres que les carburants et les lubrifiants, le locataire-gérant pourra s’approvisionner auprès d’un autre fournisseur ne disposant pas d’un réseau de stations-services en Algérie, au cas où Naftal n’arrive pas à satisfaire sa demande. “En cas de décès du gérant, le contrat prend immédiatement fin. Dans le cas où Naftal ne souhaite pas reprendre l’exploitation directe de la station-service, la priorité sera accordée à l’un des ayants droit, dûment désigné par acte notarié”, a ajouté le P-dg de Naftal. Il déclare : “Avoir toujours favorisé et encouragé la succession par l’un des ayants droit en cas de décès du gérant.” Ainsi, selon ses dires, 157 stations ont fait l’objet d’un transfert au profit de l’un des ayants droit choisi par les membres de la famille. Sur les 355 gérants libres, il en reste 24 qui n’ont pas encore signé le contrat de gérance avec Naftal, selon le directeur de la branche commercialisation de l’entreprise. Présent à la conférence de presse, Mustapha Boudjemlal, président de la Fédération nationale des exploitants libres des stations- services (Fnelss) a déclaré que leur préavis de grève lancé pour le 3 février est maintenu. Remettant en cause ce chiffre, mais sans avancer le sien, le président a affirmé : “On maintient notre position jusqu’au 3 février et en fonction des réponses à nos revendications on décidera du maintien ou de l’annulation de cette grève.” Boudjemlal a souligné qu’il attendait la décision du président de la République qui “devait trancher sur la question de la concession”, en doutant de la propriété du groupe Sonatrach sur ces stations et lui demande d’en “présenter des preuves”. A ce titre, le président de la Fédération a affirmé : “Le ministre du Commerce a déclaré qu’un Conseil interministériel a été consacré à cette question et a décidé d’élaborer une plate-forme qui sera présentée au président de la République qui suit le dossier de près pour pouvoir trancher.” Interrogé sur les suites d’un éventuel rejet de leur revendication sur la concession, il a déclaré : “Nous accepterons la décision du président de la République”. Meriem Ouyahia molesoir@yahoo.fr
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