Actualit�s : SOLDATS AMERICAINS POURSUIVIS AU ROYAUME-UNI ET EN ITALIE
Ces mortels "tirs amis"
De notre bureau de Bruxelles,Aziouz Mokhtari


La justice italienne inculpe le soldat am�ricain qui a tu� Nicola Califari (l�agent secret ayant couvert la lib�ration de la journaliste Giuliana Segrena d�tenue en Irak en 2005) et les magistrats instructeurs du Royaume-Uni ouvrent une enqu�te contre un autre Am�ricain qui a �t� assassin� par �un tir ami�, le caporal Matty Hull � El- Basra, toujours en Irak.
Ces deux embarrassantes affaires pour les USA sont d�autant plus difficiles � g�rer qu�elles mettent � mal les relations avec deux pays qui s��taient montr�s parmi les plus z�l�s dans leur soutien � l�agression contre l�Irak de Saddam Hussein. Si, depuis, il est vrai, l�Italie de Romano Prodi a infl�chi, s�rieusement, la ligne excessivement �pro-bushienne� de Berlusconi, il n�en demeure pas moins que Washington aura du mal, beaucoup de mal, que du mal � se sortir de ces deux sales affaires. D�une part, il n�est pas coutumier que les soldats am�ricains soient jug�s pas des pays �trangers, fussent-ils, alli�s et, d�autre part, si les USA laissent les leurs subir les foudres des justices britannique et anglaise cela mettra, carr�ment, le reste des troupes en Irak dans une situation intenable. Les politiques am�ricains r�clament, par ailleurs, que d�s le d�part tout �tait permis au corps exp�ditionnaire en M�sopotamie saddamienne � partir du moment o� les motifs de la guerre d�cid�e et d�clar�e unilat�ralement et en dehors de toute l�galit� internationale, �taient tous mensongers et faux. Il n�y a eu ni �d�couverte� d�armes de destruction massive cach�es par Saddam Hussein, ni prolif�ration nucl�aire, ni de liens solides ou durables avec Al-Qa�da de Ben Laden, ni organisations terroristes islamistes financ�es et/ou entra�n�es par Baghdad. Les militaires ne pouvaient donc ignorer que Bush et le puissant complexe militaro-industriel qui l�emploie ont envahi l�Irak pour des motivations plus proches de la rapine, du hold-up que de la raison d�Etat. De ce fait, donc la Maison-Blanche et l�arm�e devenaient li�es par un accord tacite maffieux et permissif. D�o� le sentiment d�impunit� qui a pr�valu et qui entoure cette dr�le de guerre. Abou Ghra�b, actes de sodomie et de fornication commis contre des Irakiens, tueries de civils, bombardements � l�aveuglette, vols, viols, pi�tinement et pillage. Les richesses arch�ologiques et artistiques dont ce pays qui fut, en son temps, le centre de l�univers � mais o� sont donc pass�es les pi�ces, toiles et gravures du mus�e de Baghdad ? Tout cela n�est pas � enregistrer dans le chapitre �actes isol�s� mais est bel et bien inscrit dans la nature m�me de la guerre de Bush. Les actions en justice d�clench�es contre des Am�ricains en Europe prouvent, tout de m�me, que la vieille Europe n�a pas �t� compl�tement d�sincarn�e par la barbarie am�ricaine en Irak. Quant aux suites donn�es aux affaires, attendons !
A. M.

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