Actualit�s : IL ETAIT MINISTRE DE LA SOLIDARITE A L'EPOQUE
Bela�z a parrain� un s�minaire financ� par Khalifa


L�ancien directeur g�n�ral de l�Agence de d�veloppement social (ADS) a fait savoir que Tayeb Bela�z, ministre de la Justice actuellement et de la Solidarit� en 2002, a parrain� un s�minaire international enti�rement financ� par Khalifa Bank. Ledit s�minaire consacr� au micro-cr�dit s�est d�roul� du 16 au 19 octobre 2002 � l�h�tel El-Aurassi. La banque priv�e a pris en charge l�organisation du s�minaire et la restauration des s�minaristes.

Accus� de corruption, l�ancien responsable de l�ADS, qui a occup� ce poste de ao�t 2001 � juin 2004, a �t� auditionn� hier par le tribunal de Blida. A la pr�sidente qui a fait part de son �tonnement de voir une banque priv�e financer de la sorte un s�minaire, l�accus� a expliqu� que cela s��tait fait sur la base d�une convention �tablie entre l�ADS et l�agence Khalifa d�El Harrach. Ladite convention stipulait que l�ADS devait ouvrir un compte duquel les b�n�ficiaires du micro-cr�dit pouvaient r�cup�rer et rembourser l�argent mis � leur disposition par l�ADS. �Combien avez-vous mis dans ce compte ?� demande la pr�sidente. L�accus� r�pond que le montant s��levait � 1,5 milliard de dinars. R�ponse de Mme Brahimi : �Mais est-ce concevable que vous leur permettiez de disposer ainsi de votre argent ?�. L�accus� r�pond que c�est la convention qui le dictait. Il a par ailleurs expliqu� que l�ADS �tait une agence � gestion sp�cifique g�r�e par un conseil d�administration dans lequel si�gent les repr�sentants de six minist�res et quatre du mouvement associatif. Il dira que cette agence a pour revenu essentiel les subventions allou�es par l�Etat mais qu�elle peut �galement recevoir des dons de particuliers nationaux ou �trangers. Il pr�cise que les d�p�ts chez El-Khalifa Bank se sont faits avant son av�nement � la t�te de l�ADS. Le premier contact qu�il a eu avec la banque priv�e, c��tait lorsque cette derni�re avait fait un don de 20 micros � l�ADS apr�s qu�un incendie ait d�truit, en 2001, le mat�riel informatique. �Et les 5 millions de dinars ?� interroge la pr�sidente. L�accus� r�pond qu�il s�agissait d�un don du groupe qui devait servir � l�organisation d�une colonie de vacances au profit des enfants victimes du terrorisme. La pr�sidente l�interrompt : �Arr�tez avec �a. Le terrorisme, c�est l�Etat qui s�en est occup�. Cet argent n�a jamais servi � rendre le sourire � un malheureux !�
N. I.

POURSUITE DE L'AUDITION DES DIRECTEURS DES CAISSES SOCIALES
Le proc�s s'�loigne de l'essentiel

Le proc�s qui entame aujourd�hui son 28e jour s�est enlis� hier dans des d�tails qui ont totalement �clips� le fond. Le procureur g�n�ral et la pr�sidente du tribunal semblent vouloir faire porter aux directeurs des caisses la responsabilit� de la faillite d�El-Khalifa Bank. Sinon comment expliquer qu�ils demandent � ces derniers si avant de faire des d�p�ts, ils avaient pris le soin de v�rifier la sant� financi�re de la banque priv�e. Ils semblent oublier que la banque en question �tait agr��e par des personnes qui sont loin d��tre inqui�t�es. A d�faut d�aller au fond des choses, le tribunal qui poursuit l�audition des diff�rents responsables des caisses sociales tarabuste directeurs g�n�raux et financiers sur d��ventuels avantages (les fameuses cartes thalasso et de gratuit� de voyage) et insinuant que leurs enfants auraient b�n�fici� de stages de pilote � Khalifa Airways.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Accus�s de corruption, d�abus de pouvoir, les directeurs des caisses qui ont d�pos� leurs avoirs chez El-Khalifa Bank ne sont pas poursuivis pour mauvaise gestion. En d�autres termes, s�ils comparaissent devant le juge, ce n�est pas pour avoir opt� pour Khalifa mais parce que la proc�dure du placement n�a pas toujours �t� suivie � la lettre. En apportant samedi son t�moignage, Mme Chenouf, qui a longtemps occup� le poste de directrice des caisses au niveau du minist�re du Travail et de la S�curit� sociale, a recadr� le d�bat au sujet de la probl�matique des placements. Elle a clairement dit qu�effectivement la loi de finances de 1978 avait formellement interdit aux entreprises publiques de d�poser leurs avoirs ailleurs qu�au niveau du Tr�sor public, d�autres lois ont par la suite �t� vot�es, notamment celle de 1990 qui fait le distinguo entre l�entreprise � caract�re administratif et les caisses qui sont � gestion sp�cifique. A la pr�sidente du tribunal qui faisait allusion au d�cret 92-07 r�gissant le fonctionnement des caisses, Mme Chenouf a r�pondu qu�un texte ne pouvait �tre appr�hend� que dans sa globalit�, assurant que plusieurs textes ont introduit de la souplesse dans la gestion des caisses qui les autorisent � aller sur le march� mon�taire et �courir� derri�re les int�r�ts. N. I

La Cnac f�licit�e en conseil interminist�riel pour ses placements !
Et c�est justement ce qu�a fait le DG de la Caisse nationale d�assurance-ch�mage (Cnac), accus� de corruption et d�abus de pouvoir. A la t�te de la caisse depuis 1999, il a expliqu� hier que ce n��tait pas la premi�re fois que la Cnac pla�ait son argent � la recherche des int�r�ts. Des placements qui selon ses dires sont autoris�s par les textes qui r�gissent la caisse et qui ont permis � la caisse d�avoir une cagnotte de 24 milliards d�int�r�ts depuis sa cr�ation. Une performance qui avait valu aux responsables de la caisse les f�licitations du gouvernement. �Les placements faisaient partie de notre politique et on avait �t� f�licit�s pour �a, surtout qu�� une certaine p�riode, on �tait en plein r�ajustement structurel avec ce que �a implique comme licenciements �conomiques.� Comment la Cnac en est-elle arriv�e � d�poser de l�argent chez El-Khalifa Bank ? L�ancien DG de la Cnac dira que c�est sur la base d�une r�solution du conseil d�administration que les conventions de placement avaient �t� sign�es avec El-Khalifa Bank. A la question de savoir si les membres du CA avaient sp�cifi� la banque dans laquelle l�argent devait �tre d�pos�, l�accus� a r�pondu que �pour des raisons de d�ontologie, le CA ne pouvait m�imposer une banque donn�e et ce pour la simple raison que l�un d�entre eux �tait un repr�sentant de la BNA�. Lorsque la pr�sidente lui a demand� si avant de faire ce d�p�t, il avait pris le soin de v�rifier si la banque �tait fiable, il r�pond sans ambages : �Je ne peux pas me substituer � la Banque d�Alg�rie !� C�est alors que le procureur g�n�ral d�cide d�attaquer sur un plan beaucoup plus personnel. Lorsqu�il lui demande comment son fils, bachelier, avait b�n�fici� d�un stage de pilote, l�accus�, visiblement g�n� par une telle question, a r�pondu qu�il pr�f�rait ne pas voir le nom de son fils m�l� � cette affaire. Le PG �voque alors la carte de thalassoth�rapie. R�ponse de l�accus� : �Je n�ai jamais utilis� cette carte. Je suis fonctionnaire d�une caisse sociale, si j�avais voulu b�n�ficier d�une telle carte, je n�aurais pas attendu Khalifa.� Comme pour les autres caisses, le tribunal a entendu le directeur des op�rations financi�res de la Cnac qui a relat� comment il a ex�cut� les termes de la convention sign�e par son DG. Au terme des placements, la Cnac avait dans les caisses d�El-Khalifa Bank 187 milliards de centimes, une somme qui n�a jamais pu �tre r�cup�r�e. Avant de quitter la salle � il est en libert� provisoire � l�accus� a tenu � pr�ciser que durant son mandant, la caisse a r�ussi � faire fructifier son argent � hauteur de 1 milliard de dinars tous les deux jours. N. I.

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