Actualit�s : PROCES KHALIFA
L'instruction b�cl�e ?


Il a suffi d�une question pos�e par la pr�sidente du tribunal de Blida pour d�montrer la l�g�ret� avec laquelle l�instruction du dossier Khalifa a �t� men�e. Sinon comment expliquer le rebondissement dans l�affaire des commissions suppos�es vers�es par El- Khalifa Bank � certains directeurs d�entreprise ? Le directeur de l�agence d�Oran, o� pas moins de 32 �critures en suspens ont �t� d�couvertes, a affirm� hier n�avoir jamais remis ces fameuses commissions aux responsables des entreprises mais que cet argent �tait transport� par l�ancien directeur de la tr�sorerie � actuellement en fuite � et qui r�guli�rement r�cup�rait de l�argent qui partait en direction de la caisse principale depuis l�agence d�Oran. Une affirmation qui disculpe plusieurs DG d�OPGI surtout qu�il n�existe aucune preuve �crite que les sommes en question ont �t� effectivement vers�es dans les comptes des entreprises incrimin�es.

Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - C�est suite � une question pos�e par la pr�sidente du tribunal que l�accus� Guers Hakim, ancien directeur de l�agence, que ce dernier a fini par donner plus d�explications. �Comment expliquez- vous que votre banque n�impose pas des frais de gestion des comptes ? Est-ce que �a veut dire que les 1% vous permettaient de couvrir les frais de gestion de mani�re indirecte ? �Surprenante r�ponse de Guers : �Madame, les commissions n�ont jamais �t� vers�es aux entreprises. Moi, je les donnais � Ba�chi qui les transportait � la DG de Khalifa.� �Au nom de quoi ?� demande la pr�sidente. Le pr�venu se lance alors dans des explications pour le moins fantaisistes. �Moi, j�ai appris de la bouche de Alloui que cet argent servait � donner des commissions aux entreprises.� Le procureur g�n�ral tente de d�stabiliser le pr�venu en lui rappelant les propos tenus chez le juge d�instruction et sur la base desquels les directeurs des OPGI ont �t� inculp�s. A l��poque, Guers avait laiss� entendre que les accus�s avaient bel et bien b�n�fici� de ces commissions. Intervention de la pr�sidente : �Ce sont des paroles.� En d�autres termes, il n�existe pas de preuve �crite sur le fait que les sommes en question �taient vraiment vers�es dans les comptes des entreprises.
Une �criture, plusieurs explications

Lorsque la pr�sidente du tribunal, revenant � la charge, tarabuste Guers pour qu�il s�explique au sujet des 32 EES en suspens, ce denier donnera plusieurs versions en un laps de temps tr�s court. Il dit qu�il s�agit de r�glement diff�rentiel des taux d�int�r�t, avant de se r�tracter pour �voquer lesdites commissions. Agac�e, la pr�sidente lui dit : �Vous �tes malhonn�te� et revient � la charge : �Ces explications sont fausses, vous ne pouvez en aucun cas r�viser le taux d�int�r�t puisque les clauses de la convention sont claires, le taux est fixe� et d�ajouter : �O� est pass� l�argent ?� Comment pouvez-vous faire des �critures � l�insu des personnes concern�es ? Comment pouvez-vous affirmer que les montants d�caiss�s partaient en direction des entreprises ?� R�ponse de l�accus� : �C�est Alloui qui me l�a dit.� Encore plus agac�e, la pr�sidente r�plique : �Comment pouvez-vous mettre de l�argent � l�insu des personnes ? C�est pour justifier l�injustifiable et les sorties irr�guli�res d�argent.� Le caissier principal est alors appel� � la barre et affirme que les sommes, objet du d�bat, n�ont jamais atterri au niveau de la caisse principale. Devant autant d�informations contradictoires, la pr�sidente demande l��clairage de Foufa, l�expert judiciaire. Il explique d�abord qu�une commission ne peut �tre donn�e qu�en contrepartie d�un service. D�apr�s ses investigations, l�argent en question n�a pas pu �tre vers� dans les comptes des entreprises puisqu�une telle transaction devrait �tre accompagn�e d�un document sign� par la personne qui le re�oit. �Ce sont des libell�s fantaisistes qui, selon moi, correspondent au d�ficit des caisses.� Le PG intervient, insinuant que l�argent aurait pu �tre per�u par les DG en esp�ces et sans aucune trace comptable. Cela reste une supposition et � moins d�apporter la preuve formelle, il serait difficile d�inculper les DG des OPGI sur la base de simples suppositions d�autant que l�ensemble des accus�s assurent n�avoir pris connaissance de ces �critures comptables qu�une fois convoqu�s chez le juge d�instruction. Ils sont tous accus�s de trafic d�influence et de corruption. En plus de ces commissions suppos�es, il leur est reproch� d�avoir b�n�fici� des fameuses cartes de gratuit� de transport. N. I.

Hannachi et Ma�mar Djabour pourraient faire l'objet d'un mandat d'amener
Ayant re�u � deux reprises des convocations du tribunal de Blida en qualit� de t�moins, Ma�mar Djabour, ancien conseiller � Khalifa cit� par plusieurs pr�venus, et Mohamed Hannachi, le pr�sident de la JSK, feront, d�s demain, l�objet d�un mandat d�amener s�ils ne se pr�sentent pas au plus tard jeudi. N. I.

D�s dimanche, place � la partie civile
A partir de dimanche prochain, ce sera au tour de la partie civile d��tre entendue par le tribunal de Blida. Des dizaines d�entreprises ayant plac� leur argent au sein d�El-Khalifa Bank se sont constitu�es partie civile apr�s avoir perdu leurs placements. Il faudra s�attendre lundi au r�quisitoire du procureur g�n�ral qui laissera place aux plaidoiries des avocats. N. I.

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