Actualit�s : BOUMERDES
Trois attentats � la bombe font 4 morts


Le GSPC a, une nouvelle fois, frapp� fort dans les wilayas de Boumerd�s et de Tizi-Ouzou pour semer mort et d�solation. Pour la seule wilaya de Boumerd�s, trois attentats, dont deux � l�aide de v�hicules pi�g�s, ont �t� perp�tr�s de mani�re synchronis�e � Si- Mustapha, Souk-El-Had et le chef-lieu de wilaya.
Ces attentats visaient la brigade de gendarmerie de la premi�re localit�, les logements des familles des gendarmes dans la seconde commune et le commissariat du premier arrondissement de la ville de Boumerd�s. Les terroristes ont orchestr� leurs attaques de fa�on � faire simultan�ment le maximum de victimes, commettre le plus de d�g�ts et � l�occasion, par l�organisation et le d�roulement de ces attaques, frapper les esprits et instaurer de nouveau la peur au sein de la population. En effet, ces attaques ont �t� enregistr�es presque en m�me temps, c'est-�-dire entre 4h45 1et 4h50 du matin. Malheureusement, le bilan de l�attaque de la brigade de Si- Mustapha a �t� lourd : 4 personnes fauch�es par le souffle de la bombe sont mortes sur le coup. 8 autres dont une dame de 70 ans ont �t� bless�es. Les 4 victimes voyageaient, selon des t�moignages recueillis sur place, � bord d�un v�hicule utilitaire de marque Renault express. Elles roulaient vers l�ouest de la RN12 (Th�nia� Tizi-Ouzou) et se sont arr�t�es au caf� Djoudi, situ� � environ 70 m�tres de la brigade avant d��tre surprises par l�explosion qui a projet� leur v�hicule contre un arbre. Les victimes ont �t� calcin�es par le feu qu�avait d�clench� l�explosion. A notre arriv�e sur les lieux, le sang n�avait toujours pas �t� enti�rement nettoy� par les agents communaux d�p�ch�s sur place. A l�heure o� nous mettons sous presse leurs corps, qui n�ont pas encore �t� identifi�s, se trouvent � la morgue de l�h�pital de Bordj-Mena�el. La bombe qui a �t� plac�e sur la voie ouest-est de la RN12 � quelques m�tres de la brigade de la gendarmerie, une vieille b�tisse, a laiss� un �norme crat�re et a caus� des d�g�ts consid�rables sur plusieurs centaines de m�tres. Les commerces mitoyens avec le caf� Djoudi, l�int�rieur de ce dernier �tablissement, les anciennes habitations ont �t� ravag�s. �Une vieille dame de 70 ans a �t� surprise par l�effondrement du plafond de son domicile. Elle a �t� bless�e, je pense, assez gravement�, affirmait un r�sidant du quartier. Son voisin est sorti juste apr�s l�explosion pour constater le d�sastre : �J�ai vu les deux corps des victimes sans vie en feu. Je n�ai pas eu le courage de m�approcher tellement la vue �tait horrible.� La force de l�explosion �tait telle que les services de s�curit� ne pouvaient nous dire dans la matin�e le type de v�hicule qui a servi de porteur de l�engin explosif. A plusieurs dizaines de m�tres du crat�re laiss� par l�explosion un gendarme tentait aux c�t�s d�un groupe de jeunes d�identifier sur quel v�hicule pouvait s�adapter un accoudoir en plastique. �S�rement, il provenait de l�Express�, affirmait un badaud au militaire. Des policiers et des gendarmes ramassaient tout ce qui ressemble � une pi�ce d�tach�e d�un v�hicule. En d�pit de l�impact de la d�flagration qui a �t� certainement terrible, la vieille b�tisse qui servait de brigade ne s��tait pas effondr�e. Cependant des d�g�ts importants ont �t� relev�s, notamment la destruction de la cl�ture et de toutes les fen�tres des bureaux et des logements d�astreinte des gendarmes. �Au moment de l�explosion, j�ai dit aux enfants que c��tait un tremblement de terre�, nous confiait un confr�re qui habite � plusieurs centaines de m�tres du commissariat de la 1re S�ret� urbaine de la ville de Boumerd�s. Il a d�plor� quelques d�g�ts chez lui. C�est dire �galement la force de la seconde explosion enregistr�e dans la wilaya de Boumerd�s qui a �t� la cause d�un bilan faisant �tat d�une liste de huit bless�s comprenant deux policiers, deux agents de l�UMC (unit� m�dicochirurgicale), deux adolescents qui se trouvaient dehors et deux pi�tons. Selon nos informations les terroristes sont venus � bord de deux v�hicules. Ils ont gar�, d�apr�s les citoyens du quartier, une 406 devant le commissariat avant de prendre la fuite � bord d�un v�hicule de type Partner. �A 4h 45 du matin, j�ai vu deux terroristes arm�s descendre du premier v�hicule et remonter dans la fourgonnette�, d�clarait un jeune de la ville. Cependant ces affirmations n�ont pas encore �t� corrobor�es par des sources autoris�es. En tout cas l�explosion a �t� de la m�me ampleur que celle de Si-Mustapha. Elle a souffl� compl�tement la fa�ade du commissariat. Les quelques locaux commerciaux situ�s en face ont �t� fortement ab�m�s. L��norme tronc d�un palmier du carrefour de l�ancienne entr�e de l�ex-Rocher-Noir a �t� cisaill� comme un brin de paille. �Le tremblement de terre de 2003 n�avait pas caus� autant de d�g�ts � l�UMC, en plus deux de nos agents ont �t� bless�s. Fort heureusement aucun malade n�a �t� atteint�, nous a d�clar� le docteur Na�mani, directeur de la Sant� de la wilaya de Boumerd�s. Cette UMC est situ�e � environ 150 m�tres derri�re le commissariat. La troisi�me explosion a �t� d�plor�e dans la petite commune de Souk-El-Had dans la da�ra de Th�nia. Les terroristes ont cibl� le b�timent abritant les logements des familles des gendarmes. Ils ont d�pos� la bombe au pied d�un mur d�une hauteur d�environ 3 m�tres. La d�flagration a ouvert une br�che de plusieurs m�tres dans ce mur pour atteindre le b�timent o� sont log�s les agents de l�ordre et leurs familles. Les d�g�ts sont importants et visibles sur les balcons des logements. Le b�timent faisant face � celui des gendarmes a aussi �t� endommag�. Neuf bless�s ont �t� enregistr�s dans ce troisi�me attentat. Mais leur �tat n�inspire aucune inqui�tude. �Heureusement que ce mur est solide, sinon ce crime aurait caus� un carnage�, estimait le chef de da�ra de Th�nia que nous avions rencontr� � Souk- El-Had en compagnie du P/APC de la localit� M. Aouine Nacer. Les deux responsables supervisaient toujours les travaux de r�paration des d�g�ts. Un engin de la commune a bouch� la crevasse laiss�e par la bombe au pied du mur tandis que les services de la Protection civile de Th�nia avaient envoy� une �quipe de rel�ve. A noter la mobilisation des services sanitaires de la wilaya qui ont pris en charge les bless�s. L. H.

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