Sports : FOOTBALL
LA TENDANCE, OCCULTEE PAR CERTAINS, PREND DE L'AMPLEUR
La chasse aux pr�sidents a-t-elle commenc� ?


A valse d�entra�neurs, valse de pr�sidents ? Le boss de l�USM Alger, club sacr� vice-champion d�Alg�rie et non moins finaliste malheureux de la coupe d�Alg�rie en 2006, a d�cid� d�interrompre sa mission � la t�te de la formation de Soustara qu�il dirigeait depuis une quinzaine d�ann�es.

Avec beaucoup de r�ussite, et peu de bas. Allik offusqu� par l��limination incroyable de son team devant le modeste repr�sentant du Niger, l�AS Fnis, n�a pas tard� � jeter l��ponge. Un d�part qu�il avait justifi� � maintes reprises par son incapacit� de s�occuper fonci�rement du club en raison de ses occupations familiales et professionnelles. La d�mission pas du tout surprenante de celui qui �tait l�homme fort des Rouge et Noir depuis 1993, avant de devenir l�un des p�les d�cisionnels du football national, intervient au moment o� de nombreuses voix, officielles surtout, s�inqui�taient de la persistance du ph�nom�ne de la mise de fin de fonction des entra�neurs sans que les vrais tenants, les ordonnateurs, de cette valse soient inqui�t�s. Les pouvoirs publics par la voix du ministre de tutelle, Yahia Guidoum, avaient mis en �vidence la responsabilit� coupable des responsables de clubs, parmi les plus puissants d�entre-eux, dans la gabegie que vit le sport-roi en Alg�rie. Certains observateurs appuy�s par des d�clarations publiques � peine voil�es se lan�aient dans une campagne de chasse aux sorci�res, allant jusqu�� qualifier la sph�re dirigeante du football, et du sport en g�n�ral, de mafia. Ce qui n��tait pas trop loin de la v�rit�, d�ailleurs. L�opinion sportive avait, elle aussi, pris cause pour cette op�ration d�assainissement d�sign�e comme �tant de salubrit� publique. Et pourtant, rien que pour cette saison, la valse qui ne visait que les entra�neurs d�un certain nombre de clubs, bizarrement les m�mes depuis plus d�une d�cennie (JSK, MCA, CRB, USMA, WAT, MCO, ESS, NAHD, etc.), prend une nouvelle tournure en emportant ceux-l� m�mes qui semblaient tenir le �pouvoir �ternel de la balle ronde�. Le Dr Messaoudi en premier. Le pr�sident de l�association �El Mouloudia� et par extension de la section football du MCA sera le premier durant cette saison 2006-2007, � plier bagages et quitter son bureau de la Villa de Ch�raga, si�ge du club doyen.
Aller � Retour
Le Dr Messaoudi contest� tant par le public, presse, opposants que par ses fid�les membres du bureau, fera, en outre, l�objet de l�intervention muscl�e de la part de l�administration publique, la DJSL en l�occurrence qui le pria de remettre les cl�s de l�association � un comit� provisoire qui, paradoxalement, a l�inconv�nient de s��taler dans le temps. Le transitoire qui dure, le CRB en conna�t aussi un bout. Depuis, en effet, le d�part de Ali Farah, le 30 mai 2006, le club de La�qiba est g�r� (fa�on de parler) par un comit� provisoire pr�sid� par l�ancien vice-pr�sident (Yahia Hassani) autour duquel tous les membres de l�ancien bureau y figurent � deux ou trois exceptions pr�s. Ce qui nous ram�ne � dire qu�autant chez les Mouloud�ens qu�au niveau des Belouizdadis la face a �t� sauv�e et la r�volte des supporters contenue juste par le truchement d�un l�ger lifting au sommet. D�autres foyers de tension ont �clat� et vont inexorablement, t�t ou tard, mettre fin au r�gne de certains pr�sidents qui ont la palme, en mati�re de limogeage des entra�neurs et de changements de la composante des effectifs. Hannachi, Serrar, Djebbari, Mehiaoui, Yahla, Lahlou et Zahaf �taient et sont toujours sur un si�ge �jectable. Ces pr�sidents savent bien qu�ils ne peuvent gouverner �ternellement. Mais comme ils savent aussi que la �rel�ve� n�existe pas ou, mieux, elle a �t� mat�e par les relais du �syst�me en place�, leur r�gne a de beaux jours devant lui. Ils savent aussi que tant que les r�sultats de l��quipe �A� sont positifs, ils tiennent leurs sursis en main. Peu importe si les ressources humaines et financi�res du club sont au vert. Ou que les jeunes cat�gories b�n�ficient d�une prise en charge efficiente et durable. Ils savent vivre au jour le jour et ne comptent pas changer de r�gles. Leurs alli�s, pour ce faire, se trouvent comme par enchantement du c�t� de cette administration publique elle aussi en qu�te de �stabilit�. Si ce n�est les directeurs de la jeunesse et des sports de wilaya, ce sont les walis en personne qui leur tendent la perche de salut. Une complaisance complice qui ne sert ni le sport, encore moins la jeunesse. Allik qui quitte l�USMA, pour laquelle il a investi son temps et un peu de son argent, ne risque pas d��tre un �v�nement national. Derri�re, des Allik ne courent pas les rues et par cons�quent Allik Sa�d succ�dera forc�ment � Sa�d Allik� M.B.

Allik, un homme seul�
Le pr�sident de l�USM Alger a annonc� sa d�mission de la pr�sidence du club de Soustara. Une d�cision prise au lendemain de l�humiliante �limination de son �quipe d�s l�amorce de la nouvelle �dition de la Champions League africaine devant les Nig�riens de l�AS Fnis, adversaire dont la cr�ation remonte ��1999 et dont les moyens sont cent fois insignifiants par rapport � ceux engloutis par le club alg�rien. Un bourreau qui n�a pour palmar�s qu�un titre national agr�ment� par ce tonitruant coup d��clat devant des Rouge et Noir gav�s par les titres et les troph�es nationaux et qui esp�raient depuis au moins cinq/six ans gagner leurs premiers galons sur la sc�ne internationale. Allik n�est pas � sa premi�re d�mission �coup de t�te�. A chaque fois que l��quipe premi�re est mal, sur le registre des performances techniques s�entend, le boss usmiste annonce sa d�mission avant de se raviser, sous la pression des supporters notamment. Mais, le nouvel �pisode semble �tre le dernier pour celui qui a offert au club 99,99% de ses titres. Allik qui mettait, par le pass�, en avant le fait qu�il soit esseul� dans sa mission de g�rer les affaires du club part, cette fois, suite � un �chec sportif. C�est lui qui avait conditionn� sa pr�sence � la t�te du club par le maintien sans r�serve de Ren� Lobello, le technicien fran�ais recrut� alors que l��quipe effectuait son stage d�intersaison en France. L�ex-adjoint de Gernot Rohr, entra�neur du club suisse des Young Boys de Berne, �tait violemment critiqu�. A chaque fois, c�est Sa�d Allik qui prenait sa d�fense. Une position qui a, avec le temps, permis aux Usmistes de mieux comprendre la m�thode employ�e par leur nouveau coach et, chemin faisant, de reprendre leurs bonnes vieilles habitudes en championnat apr�s un mauvais d�but de saison. Les Rouge et Noir encha�naient une belle s�rie de victoires qui leur a permis de se hisser parmi le peloton de t�te. Cette ascension, l�USMA la doit � la conviction de Sa�d Allik et le travail de son staff technique o� Lobello tenait un r�le pr�pond�rant. Le boss avait compris que son �quipe �tait en fin de cycle et qu�il fallait donc reconfigurer sa composante et sa raison d��tre. L�USMA, pour Allik, ne devait plus se contenter de gagner des titres sur le plan local pour, ensuite, faire de la figuration en comp�tition africaine. Ambitieux, le pr�sident du club de Soustara �tait pourtant seul � d�fendre Lobello. Au sein m�me de son bureau. Les membres du comit� directeur �taient partag�s concernant l�attitude � prendre vis-�-vis du technicien fran�ais, ou encore certains �l�ments-cadres de l��quipe que Lobello ne jugeait point utile d�incorporer durant, au moins, les matches qui ont de l�importance aux yeux des supporters (derbies entre autres). Allik a subi les influences. Seul et contre tous. Il est, disent ses opposants, victime de son propre projet. Celui qui a pr�sid� au d�part du club des Mechia, Khelouiati, Hass�na et d�autres encore. Seul contre tous, Allik ne pouvait que d�missionner� L�USMA pourra-t-elle survivre � l�apr�s-Allik ?
M.B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable