Si dans les r�gions du nord, de temps � autre, la pluie fait son apparition, ici dans la wilaya d�Adrar, les habitants ont droit au tourbillon de poussi�re. Hier, de bon matin, un �pais manteau de nuage gris recouvrait le ciel et voilait aussi le soleil. D�j� les voitures �taient recouvertes d�une fine couche de poussi�re. Aux alentours de onze heures, le temps change�t brusquement. Le ciel s�obscurcit et une temp�te de sable d�ferle, obligeant d�abord les automobilistes � allumer leurs feux de position. La visibilit� �tait nulle.
Les gens couraient et se d�menaient dans tous les sens craignant la chute de c�bles �lectriques. Pour les m�nag�res qui ont accompli le geste rituel de nettoyage t�t le matin, elles �taient servies. Les grains de sable s�infiltraient partout et tous les meubles et tapis se retrouvaient ainsi eux aussi � la merci de Dame nature. A midi trente, � la sortie des classes, le vent soufflait encore avec une rare violence. Les �l�ves s�abritaient comme ils pouvaient. Souvent les t�tes dissimul�es d�un ch�che. M�me le visage y passait. Autrement, les yeux risquaient de faire mal. M�me � l�int�rieur des maisons, le g�missement plaintif du vent faisait peur. A deux heures, retour aux classes avec le vent. Au courant de l�apr�s-midi, il reprit de plus belle. On ne voyait presque rien. Les arbres, les c�bles, les personnes sont secou�s dans tous les sens. Chacun voulait vite rentrer chez lui. La temp�te faisait rage. Un mur en toub s�est �croul� en plein centre-ville. Il faut saluer l�esprit d��quipe des gens qui travaillaient dehors puisqu�on proc�da activement � l�embellissement de la ville. Tous ont brav� la temp�te. Aux environs de 19 h, la force et la puissance de la temp�te commen�aient � se dissiper pour laisser place � une accalmie. Aujourd�hui, le ciel bleu qui faisait la fiert� des Adraris refit surface apportant la s�r�nit�.
El-Hachemi

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