La rentrée professionnelle session
2007 dans la wilaya de Jijel est caractérisée par l’introduction de
nouvelles filières offrant ainsi de larges perspectives d’emplois à des
centaines de jeunes. L’ouverture de sept filières dans le domaine du
bâtiment, des travaux publics, l’agriculture, le tourisme et
l’hôtellerie, l’artisanat traditionnel, l’informatique est venue dans un
souci majeur de répondre aux enjeux considérables auxquels notre pays
est confronté depuis un certain nombre d’années en matière de
développement.
Pour les responsables du secteur au niveau local,
l’introduction de ces nouveaux métiers est aussi une façon de s’adapter
aux exigences et mutations du monde du travail. En vue d’atteindre les
objectifs assignés à cette session, les responsables locaux ont recruté
16 formateurs pour l’encadrement des nouvelles filières. Il est question
aussi de mettre au diapason les centres de formation de la wilaya en les
dotant de moyens humains, pédagogiques, matériels et structurels. Le
communiqué de la direction de la formation professionnelle fait état de
la réalisation de travaux d’entretien (chauffage central, internat,
étanchéité) de plusieurs structures relevant du secteur au niveau des
communes de Ziama- Mansouriah, El Aouana, Kaous, Jijel, El Ancer et El
Milia. En matière d’effectif, il est à noter que sur un total de 10 077
stagiaires, on relèvera l’inscription pour cette première session 2007
de pas moins de 3 280 nouveaux stagiaires dont 1 300 en mode
apprentissage. Le secteur de la formation professionnelle, outre les
deux centres en cours de réalisation à Settara et Oudjana, se compose de
17 centres de formation d’une capacité pédagogique de 3 875 stagiaires
et 1 160 lits en internat. F. M.
BENI-BELAID
3 milliards de centimes pour la réhabilitation de la zone humide
La réserve naturelle de Beni-Belaïd (30 km à l’est du chef-lieu de
wilaya) longtemps délaissée par les pouvoirs publics, en dépit d’un
arrêté de wilaya de novembre 1997 stipulant sa protection par le biais
d’un plan de gestion, qui n’a jamais été mis en œuvre, vient de
bénéficier au titre de la loi de finances 2007 d’une enveloppe de 2
milliards de centimes pour l’exécution de travaux entrant, dit-on, dans
le cadre d’un plan général de réhabilitation du lac de Beni-Belaïd,
région classée depuis novembre 2002, rappelons-le, zone humide sur la
liste Ramsar. Un budget qui sera réservé principalement à la réalisation
de quatre postes d’observation, au forage de dix puits pour l’irrigation
des terres agricoles jouxtant le site, à son nettoyage sur une
superficie de 100 ha, en plus de la délimitation et le balisage de la
zone sur 3 000 ml. Il est question aussi dans ce plan de gestion, revu
et corrigé, de la construction de deux maisons cantonnières ainsi que
l’acquisition d’un véhicule tout-terrain. Des actions susceptibles de
rehausser la valeur du patrimoine de ce site. Il faut dire que lors de
notre dernier déplacement, en août 2005, dans la région, nous avons
constaté avec beaucoup d’amertume l’état d’abandon dans lequel se trouve
cet espace naturel si fragile qui, à vrai dire, semble livré à lui-même,
où des amas de détritus jonchent le petit lac et la plage. Un site non
aménagé et non balisé où il n’existe aucune pancarte d’une quelconque
signalisation. Nonobstant les problèmes auxquels elle est confrontée, la
zone humide de Beni Belaïd s’étalent sur une superficie de 122 ha dont
un plan d’eau (10 ha), un marécage (20 ha), une peupleraie (37 ha), des
terrains sablonneux (47 ha). Elle se caractérise par un bioclimat
méditerranéen et un écosystème constitué de cinq types de milieux. Beni
Belaïd c’est aussi un endroit où “confluent sans ce rencontrer” deux
oueds, à savoir oued Adjoul et oued El Kebir. Elle abrite un nombre
important d’espèces végétales et ornithologiques rares, en plus
d’éventuel sites archéologiques méconnus d’une grande importance.
Néanmoins, cette réserve continue de faire l’objet d’une pression
anthropique par une utilisation irrationnelle de la ressource en eau du
lac par un pompage excessif. Le phénomène est durement ressenti durant
la période estivale. L’élevage et l’extension des cultures spéculatives
au détriment des formations naturelles mettent en péril sérieusement la
pérennité du site. En conclusion, si ce plan venait à être
convenablement bien exécuté il mettra un frein à la menace et au péril
qui pèsent sur cette réserve riche en faune et flore. F. M.