Actualit�s : FIN DES PLAIDOIRIES DE LA DEFENSE
"Le retrait d'agr�ment � El Khalifa Bank est un acte politique"


A l�avant-dernier jour des plaidoiries, la d�fense a encore une fois point� un doigt accusateur � l�endroit des diff�rentes institutions du pays. Ma�tre Bergheul a affirm� que le retrait d�agr�ment � El Khalifa Bank �tait �un acte politique fait dans la pr�cipitation et essentiellement motiv� par le fait que Khalifa Moumen ait cr�� une t�l�vision pour concurrencer le pouvoir qui a mobilis� tous les moyens l�gaux pour le casser�. Ces consid�rations politiques ont emp�ch� que cette affaire soit une simple affaire de banqueroute�

Nawal Im�s- Alger (Le Soir)- L�avocat d�nonce le laxisme des diff�rentes institutions de l�Etat qui, en d�pit des 10 rapports �tablis par la Banque d�Alg�rie, n�ont pu arr�t� la saign�e. �Je me demande si chez nous les ministres g�rent leur carri�re ou les int�r�ts de la nation.� Il revient sur l��pisode de Medelci qui a, selon ses propos, pr�f�r� s�accuser de tous les maux plut�t que de dire la v�rit�. �Si j�ai demand� la comparution de Ouyahia, ce n�est pas pour des r�glements de compte mais pour que la v�rit� soit faite.� Pour prouver que les complicit�s �taient au plus haut niveau, Ma�tre Bergheul estime qu��il y avait une volont� au-dessus de la volont� du gouverneur et les rapports de la Banque d�Alg�rie (BA) ont �t� sciemment bloqu�es�. L�avocat en veut pour preuve le fait qu�en novembre 2002, puis en d�cembre de la m�me ann�e, la BA �voquait dans une des correspondances adress�es � l�ex-P-dg de la banque un rappel � l�ordre qui ne concerne que les ratios de solvabilit� et la recapitalisation. �Deux mois avant que n��clate les scandales, on ne parlait ni de fuite d�argent ni de pillage�� Pour Ma�tre Bergheul, cette affaire aurait pu �tre tout simplement celle d�une banqueroute, une affaire �purement commerciale�, rappelant que �le d�ficit enregistr� au niveau de la caisse principale n��quivaut m�me pas au quart du pr�judice subi par la BNA qui n�a tout de m�me pas �t� liquid�e !�.
�L�administrateur n�a pas fait l�inventaire de l�argent laiss� dans les caisses�

L�avocat n�h�site pas � critiquer le choix de l�administrateur. �Le choix de Djellab n��tait pas judicieux. Il n�a m�me pas fait l�inventaire de l�argent laiss� dans les caisses de l�agence principale et des agences de la banque sous pr�texte qu�il n�avait pas de vis-�-vis. Il n�existe aucun PV et je consid�re que les chiffres avanc�s par lui ne sont pas cr�dibles. Le Conseil d�Etat s�est empress� de consid�rer sa nomination comme un acte administratif, c�est une �ni�me violation�� Les m�mes griefs retenus � l�encontre de Badsi. �Je ne trouve pas normal que �a soit la Banque d�Alg�rie qui prononce la dissolution de la banque et qui nomme le liquidateur. Je ne pense pas qu�il puisse agir en toute ind�pendance et je m��tonne que lors de son intervention devant le tribunal il se soit �rig� en accusateur.�
�Mes clients sont des otages�

Prenant la d�fense des directeurs des agences d�El Harrach, d�Oran et des Abattoirs qui encourent 20 ans de prison chacun, Me Bergheul est revenu sur chacun des chefs d�accusation retenus contre eux. �Je m��tonne que l�arr�t de renvoi les consid�re comme les acteurs principaux de cette affaire pour la fameuse histoire des EES devenu un ph�nom�ne .� Il rappellera qu�en 2000, la Banque d�Alg�rie avait d�j� notifi� � El Khalifa Bank que des EES pour la valeur de 53 milliards de dinars �taient en suspens, rappelant que ces correspondances �taient adress�es non pas � ses clients mais au P-dg de la banque qui les gardait � son niveau. �Mes mandants ont travaill� sous la coupe d�un P-dg et le code du travail les prot�ge.� En d�tention provisoire depuis deux ann�es, l�avocat consid�re les trois accus�s comme des �otages dont ce contente la justice en l�absence du principal accus� qui a �t� aid� � prendre la fuite de nuit � bord de son avion priv�. Ils sont l� pour gonfler le dossier�. Traitant au cas par cas ses trois clients, l�avocat a d�mont� les propos du parquet, affirmant que �la fameuse liste de la thalassoth�rapie n�a pas �t� �tablie par le chef de l�agence d�El Harrach et que le directeur de l�agence d�Oran n�avait jamais avou� avoir donn� des commissions aux P-dg�. �Guellimi est une victime de la sur-m�diatisation� L�avocat qui plaide �galement la cause de Guellimi, pr�sent� par l�arr�t de renvoi tant�t comme le chef de cabinet de Khalifa, tant�t comme son bras droit, a expliqu� que son mandant �tait une victime de la surm�diatisation. Poursuivi pour association de malfaiteurs, abus de confiance et vol qualifi�, le procureur avait requis contre lui 20 ans de prison. Il lui est reproch� entre autres d�avoir imit� la signature du notaire Rahal � l�occasion de l��tablissement du contrat d�hypoth�que de la maison familiale de la famille de Moumen Khalifa. Une accusation que r�fute cat�goriquement Ma�tre Boubekeur Khalifa qui d�fend le m�me accus�. �Le parquet aurait au moins d� faire une expertise pour d�montrer que ladite signature n�a pas �t� imit�e par mon client. Nous sommes pourtant �quip�s des meilleurs laboratoires mais visiblement, on voulait � tout prix que Guellimi figure dans cette affaire.� Une id�e qui rejoint celle de son confr�re qui affirme que �l�opinion est convaincue de l�innocence de ceux qui sont l�� et de dire � l�adresse de la pr�sidente : �Au nom du peuple, votez non pour tous les chefs d�inculpation.� Visiblement fatigu� et sous le coup de l��motion, Ma�tre Bergheul verse des larmes� N. I.

Le proc�s tire � sa fin

Au 47e jour du proc�s de la caisse principale d�El Khalifa Bank, les derniers avocats se sont succ�d� pour plaider la cause de leurs clients au cours de s�ances marathoniennes. La cour criminelle fermera ce matin la porte des plaidoiries pour laisser place aux derni�res proc�dures pr�vues par la loi avant le d�but des d�lib�r�s. La pr�sidente du tribunal avait donn� le ton d�s mardi, faisant part de son intention d�en finir d�s jeudi, �quoi que cela en co�te�. D�s ce matin, le procureur g�n�ral aura la parole pour r�pliquer � la d�fense, les accus�s auront droit aujourd�hui ou samedi au traditionnel dernier mot avant que le tribunal criminel ne lise les questions qui feront l�objet des d�lib�r�s ; selon les avocats il y en aurait plus de mille. Les magistrats et les jur�s se retireront par la suite pour d�lib�rer. Le verdict est attendu avant la fin de la semaine prochaine. N. I.

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