R�dacteur en chef du magazine am�ricain Foreign Policy , Mois�s Na�ma a �t� ministre de l'Industrie et du Commerce au Venezuela en 1989 et directeur ex�cutif de la Banque mondiale. il vient de publier Le livre noir de l'�conomie mondiale . Il �crit ci-dessous surtout ce qu'il ne faut pas faire dans la lutte contre le crime organis�.
�Les Etats d�ploient d�j� d'immenses efforts pour contenir ce raz-de-mar�e. Ce qui est consternant, c'est la maigreur disproportionn�e des r�sultats, et l'incapacit� des gouvernements � admettre l'�chec des mesures existantes et la n�cessit� urgente de nouvelles m�thodes. Dans mon livre � voir encadr� ci-contre �, je pr�conise plusieurs moyens de rendre les Etats plus efficaces. D'une part, la d�fragmentation, d'autre part, l�all�gement de leur fardeau. Par d�fragmentation, j'entends qu'il faut renoncer � la r�partition des t�ches entre diff�rents organes d'Etat (souvent r�ticents � coop�rer entre eux) pour faire face � des trafics fonci�rement interd�pendants. Dans la plupart des pays, on affecte des services diff�rents � la r�pression des stup�fiants, � celle de la contrefa�on, � la lutte contre le blanchiment d'argent, � celle contre le trafic d'�tres humains, etc. Il faut centraliser leurs efforts. Mais cela risque d'engendrer une bureaucratie monstrueuse si parall�lement on ne d�leste pas l�Etat de son fardeau : l'application de toutes sortes d'interdictions. Ce qui implique de d�p�naliser bon nombre d'activit�s commerciales encore ill�gales : la soci�t� civile doit demander � l'Etat d��tre tr�s s�lectif quant aux activit�s qu'il entend contr�ler.�

Nombre de lectures :

Format imprimable