Le Fran�ais Brahim Asloum a une nouvelle fois �chou� samedi dans sa tentative de d�crocher une couronne mondiale, s'inclinant largement aux points devant l'Argentin Omar Narvaez.
Le champion olympique des Jeux de Sydney en 2000 n'a pas pes� lourd face au tenant du titre WBO des poids mouche, qui a conserv� son bien � l'unanimit� des trois juges (118-109, 117-110, 116- 111). Le Fran�ais, qui n'a jamais �t� en mesure de d�sar�onner un adversaire robuste et d�termin�, a subi la deuxi�me d�faite d'un palmar�s riche de 21 victoires. Comme en d�cembre 2005, lorsqu'il avait �t� surclass� lors de sa premi�re tentative mondiale par le V�n�zu�lien Lorenzo Parra pour le titre WBA, le prot�g� de Louis Acari�s a paru crisp� par l'enjeu. Trop attentiste et us� par la frappe lourde de l'Argentin, Asloum a attendu la 12e reprise pour se r�volter, sans parvenir � �branler Narvaez, d�sormais invaincu en 26 combats (24 victoires et deux nuls). "Je ne sais pas si c'est mon plus beau combat chez les pros mais c'est certainement ma plus belle d�faite", a d�clar� Asloum, qui est apparu moins �prouv� qu'apr�s sa d�faite face � Parra. "J'ai encore beaucoup � apprendre. D�j�, par rapport � ma d�faite contre Parra, j'ai progress� : l�, je ne pleure pas. "Contre ce grand champion, j'ai sans doute encore manqu� de duret�, de malice et d'exp�rience pour ne pas tomber dans certains petits pi�ges. Parfois, j'ai encore m�lang� vitesse et pr�cipitation. Parfois, je n'ai pas encore pu acc�l�rer, prendre le bon wagon", a analys� le boxeur de Bourgoin-Jallieu. Soutenu par 4.500 spectateurs dans la salle du Palestre au Cannet, dont son p�re accompagn� de quatre de ses fr�res et de l'attaquant marseillais Franck Rib�ry, Brahim Asloum a souffert mais s'est d�clar� r�solu � rebondir. "L�, je peux vraiment dire 'Omar ne m'a pas tu�'. Notre combat va certainement beaucoup plus m'apprendre que mon combat contre Parra. Certes, j'ai pris des tonnes de coups mais je suis rest� lucide jusqu'au bout. "Maintenant, je vais resserrer les dents et repartir au combat, repartir m'entra�ner, travailler. "Quand j'�tais gosse, je voyais tous les jours mon p�re partir � l'usine avec sa gamelle. Mon p�re, il bossait, il bossait mais il est toujours revenu le soir pour s'occuper de nous, il n'a jamais perdu son sourire. "Son image, ces images sont en moi. Ces images du travail menant � la r�ussite qui me permettent de dire que je reviendrai chercher ce titre. Mon objectif d'�tre champion du monde reste intact. Mon objectif est toujours de faire carri�re". Malgr� cette d�faite, Brahim Asloum et Louis Acari�s confirment leur envie de continuer leur chemin ensemble vers un prochain championnat du monde. Comme son boxeur, l'entra�neur analyse tr�s lucidement cette seconde d�sillusion. "Aujourd'hui, Brahim a encore �t� surclass�. Un jour, il sera champion du monde", a dit Louis Acari�s. "A l'heure actuelle, il n'y a pas beaucoup de champions comme lui. Aujourd'hui, j'ai vu un grand homme" "Contre Narvaez, Brahim a certainement voulu encore trop prouver. Mais il a �t� lucide jusqu'au douzi�me et dernier round. Petit � petit, il se rapproche." D�j�, Louis Acari�s �voque de prochains stages en Am�rique du Sud, pour d�couvrir le secret de ces boxeurs qui font si mal � son poulain. "Brahim est un champion tardif. Mais, le champion est bien l�. Certes, il a un retard au niveau de l'exp�rience mais l'exp�rience va se chercher avant de se prouver". Dans les tribunes, Mustapha Asloum, le p�re du boxeur, s'inclinait avec �l�gance devant la d�cision unanime des juges tout en saluant le combat de son fils : "Franchement, Brahim s'est bien d�fendu, bien battu. Il a pu d�fendre sa chance jusqu'au douzi�me round, il a �t� magnifique de bout en bout. Il a combattu comme un lion. "Petit � petit, Brahim gravit les marches. D'�vidence, il apprend de combat en combat. J'esp�re que son troisi�me combat pour essayer de d�crocher le titre de champion du monde sera le bon."

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