Actualités : VENTE DE GAZ A L'ESPAGNE
L'Algérie négocie l'augmentation du prix


L’Algérie a engagé des négociations avec l’Espagne pour augmenter le prix de vente de son gaz, selon le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil. Hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, ce dernier a indiqué que notre pays négociait une augmentation d’un dollar par million de BTU (British Thermal Unit), soit un dollar pour 27 mètres cubes de gaz, de ses fournitures à l’Espagne à travers le gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui couvre 60% des besoins espagnols. Selon Chakib Khelil, “l'Algérie négocie la révision du prix de son gaz pour l'aligner sur les prix actuels”, sans indiquer toutefois la valeur du prix actuel.

Pour le ministre de l’Energie, “les fournitures de gaz livré à travers le GME dépendent d'anciens contrats dont les prix de vente sont plus bas que les prix obtenus des autres clients desservis dans la péninsule ibérique”. Ainsi, l’Algérie entend “ramener ces prix à des niveaux raisonnables qui tiennent compte des augmentations du prix du gaz sur le marché international tout en tenant compte des incidences sur les consommateurs espagnols, avec des formules qui seront revues dans le temps”, a-t-il précis. Une augmentation qui permettrait à l’Algérie, selon le ministre de l’Energie, d’engranger quelque 150 millions de dollars par an de recettes supplémentaires. En rappelant que notre pays exporte annuellement à travers le GME douze milliards de mètres cubes de gaz, lui rapportant 650 millions de dollars en 2006. Entré en service en 1996, le GME, qui relie Hassi R’mel à l’Espagne via le Maroc, dessert également le Portugal et d’autres pays européens. En 2005, l'Algérie a exporté au total 62 milliards de mètres cubes et prévoit d'en exporter 85 milliards en 2010, en s'ouvrant aux marchés américain et asiatique, indiquant que l’essentiel de son gaz exporté est vendu en Europe. Ce faisant, cette augmentation aurait des incidences sur les prix du gaz livré au reste de l'Europe déjà confrontée depuis plusieurs mois à une pression à la hausse du géant gazier russe Gazprom. La part du gaz algérien dans la consommation globale de l'Union européenne était en 2006 de 10%, contre 24% provenant de Russie, 17% de Norvège et 38% de production domestique. Selon son vice-président, Alexandre Medvedev, Gazprom prône, contre l'avis de la Commission européenne, un recours plus fréquent aux contrats à court terme entre producteurs et consommateurs de gaz, allant ainsi à l'encontre d'un usage établi sur le marché international où en raison du montant très élevé des investissements, les contrats sont signés pour vingt à vingt-cinq ans. En août 2006, Sonatrach et Gazprom ont conclu un partenariat stratégique, qui a suscité les craintes des consommateurs européens, notamment l'Italie et la France, sur la création d'une «OPEP du gaz», sur le modèle du cartel de pays exportateurs de pétrole. Toutefois, Chakib Khelil a, de nouveau, écarté cette éventualité, en soulignant que les prix du gaz étant indexés sur ceux du pétrole, l'OPEP, qui contrôle ces derniers, contrôle aussi les premiers. Pour le ministre de l’Energie, “les prix du gaz sont indexés sur le prix du pétrole, qui répondent déjà à la politique et à la stratégie de l'OPEP. A quoi servirait une OPEP du gaz, puisque nous avons déjà une OPEP du pétrole qui définit indirectement le prix du gaz ?” D’autre part, Chakib Khelil a indiqué que notre pays était prêt à accorder une participation de 10% sur les parts de Sonatrach au groupe gazier espagnol Gas Natural dans le gazoduc Medgaz, actuellement en construction, qui doit relier en 2009 Beni Saf (Algérie) à Almeria (Espagne). Il a cependant conditionné cette offre à l'obtention par Sonatrach d'une licence de distribution sur le marché espagnol. Sonatrach détient 36% de Medgaz, devant les Espagnols Cepsa et Iberdrola (20% chacune), Endesa et Gaz de France (12% chacune), après le retrait en décembre des groupes pétroliers BP et Total.
C. B./ Agences

Halliburton transfère son siège de Houston à Dubaï

Le groupe américain de services pétroliers Halliburton a décidé de transférer son siège dans l'émirat de Dubaï (Emirats arabes unis) tout en maintenant un bureau à Houston (Texas), a indiqué le P-dg de cette compagnie, Dave Lesar, lors d'une conférence régionale sur l'énergie au Bahreïn. A cet effet, Dave Lesar se déplacera à Dubaï pour mener à bien les efforts de développement de la société dans “l'hémisphère oriental, un marché important pour l'ensemble de l'industrie pétrolière et gazière”, précise la même source. Le groupe Halliburton a indiqué qu'en 2006, plus de 38% des 13 milliards de dollars de recettes qu'il a dégagés dans le secteur pétrolier provenaient de l'Orient.
C. B./Agences





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