Sports : LUTTE ALORS QUE LA FALA TIENDRA SON AGO CE JEUDI Hamamid promet une belle r�colte lors des JA
La F�d�ration alg�rienne des luttes associ�es tiendra demain, au centre culturel de Tipasa � partir de 14h00, son assembl�e g�n�rale ordinaire. Un conclave au cours duquel le bureau de M. Ma�mar Hamamid pr�sentera ses bilans financier et moral de l�exercice �coul�. Install� en d�cembre 2004, la nouvelle f�d�ration fera, � l�occasion de cette AGO, une lecture plus efficiente sur les acquis enregistr�s par une discipline en perte de vitesse depuis bient�t une vingtaine d�ann�es. A la veille des joutes africaines qu�organisera Alger en juillet prochain, le pr�sident de la FALA tente � travers l�entretien qui suit de dresser un premier constat sur les activit�s de son instance depuis voil� 28 mois. Le Soir : Quelle �valuation faites-vous depuis votre �lection en
d�cembre 2004 � la t�te de la FALA ?
Ma�mar Hamamid : Il faut tout d�abord expliquer qu�� notre arriv�e,
la f�d�ration �tait dans une situation pour le moins complexe. Nous
avons pour y rem�dier fait appel � des comp�tences � tous les niveaux
(techniques, m�dicales et administratives) en puisant dans le r�servoir
d�anciens sportifs, dirigeants et athl�tes d��lite pour engager la
reconstruction en mettant la main dans la p�te. Nous avons par ailleurs
lanc� 5 p�les de d�veloppement (Alger, BBA, Oran, Annaba et Blida).
Ceux-ci n�ont pu se mettre au diapason de l�effort consenti, �
l�exception des wilayas d�Alger et de BBA. A Alger, je tiens � faire
l��loge du travail entam� au sein de l�ASSN qui dispose de deux salles
d�animation (Hussein-Dey et Bourouba) et dont le staff technique et
dirigeant est en train de relever les d�fis progressivement. A Bordj Bou-
Arr�ridj, et en d�pit d�un manque t�rrible en structures d�entra�nement,
les clubs de la wilaya font un travail extraordinaire sur le plan de la
formation. Les trois autres p�les nous ont d�sagr�ablement d��us puisque
aucun travail de base n�a �t� accompli en direction du d�veloppement de
cette pratique. Je profite de cette occasion que vous m�offrez pour
lancer un appel en direction des autorit�s locales de Blida, Annaba et
Oran afin de nous aider � cr�er des centres d�animation en impliquant
les ligues.
L.S : Sur le terrain, certains techniciens et responsables de clubs se
posent la question concernant l�avenir de la lutte en Alg�rie�
M.H : Si l�on se fie au niveau des comp�titions organis�es par la
f�d�ration, c�est vrai on est loin des attentes. Je dirais que le niveau
est juste passable. Il faut r�unir tous les facteurs favorables �
l��mergence d�une �lite nationale en mesure de relever les d�fis. C�est
vraiment dommage qu�une discipline qui �tait � l�avant-garde du sport
national se trouve aujourd�hui � la tra�ne. Peut-�tre qu�il faut revoir
notre conception et notre politique en insistant sur la formation. En
cela, il faut la contribution des pouvoirs publics et l�engagement des
clubs. La balle est dans notre camp, comme on dit, et il faut que les
responsables de la f�d�ration, des ligues, des clubs, ainsi que les
officiels et les athl�tes tirent vers le m�me objectif, celui d��tre au
rendez-vous des d�fis de l�heure et ceux � venir.
L.S : Il y�a aussi cet �pineux probl�me de mat�riel qui fait d�faut et
donc affaiblit le rendement sportif.
M.H : C�est une v�rit�. Mais, ce n�est pas la seule difficult� que
nous rencontrons. Moi, j�estime que pour parvenir aux objectifs trac�s,
il faut d�abord travailler et faire des sacrifices. Les r�sultats
viendront d�eux-m�mes. La politique nationale de la Lutte doit concorder
avec les �ch�ances qui jalonnent son parcours. L�organisation des Jeux
africains chez nous doit nous inciter, nous impose m�me, � travailler
davantage pour pr�parer une �lite valable. Si on revient en arri�re, les
�quipes nationales des ann�es 1970 travaillaient avec peu de moyens mais
avec beaucoup de rigueur et d�abn�gation. Et les r�sultats �taient �
chaque fois au rendez-vous.
L.S : De telles performances ne sont-elles pas possible actuellement ?
H.M : Je pense que la politique de rationalisation est d�pass�e.
Aujourd�hui, il faut aller vers la comp�tition de niveau. C�est une
urgence, car dans quelques mois, on aura les Jeux africains o� il faut
avoir une �quipe comp�titive. Le v�ritable constat se fera plus tard,
sur ce qu�a produit la base pour l��lite. L��mergence et la d�tection
des jeunes talents se font au niveau local. C�est-�-dire au sein des
clubs.
L.S : Les J.A conditionnent � ce point l�avenir de la lutte en Alg�rie ?
H.M : Le d�fi de remporter de remporter 21 m�dailles dont 5 en or
est certes dans nos cordes. Ceci bien entendu si tous les acteurs de la
discipline sauront justifier la confiance plac�e en eux. En l��tat
actuel, tous les moyens et toutes les conditions sont r�unis pour
parvenir � un tel objectif. Maintenant, je vous dirai que ce sera
difficile mais pas impossible. Si on y parvient, la roue se mettra en
marche toute seule.
L.S : Quelles appr�ciations faites-vous du bilan comparatif entre les
championnats d�Afrique de Rabat-2004 et Johannesburg-2006 ?
H.M : Au Maroc, nous avons atteint nos pr�visions et nous �tions
satisfaits pour la simple raison que nos effectifs �taient remani�s �
70%. En Afsud, les r�sultats �taient en d�ca de nos esp�rances, surtout
que nous avions proc�d� au renforcement de la s�lection par des �l�ments
de notre �migration.
L.S : La FALA vient de r�cup�rer la salle f�d�rale d�El-Biar au profit
de l��lite. Un commentaire ?
H.M : Je suis ravi pour cette acquisition de la part du ministre que
nous remercions pour son int�r�t pour le sport globalement et notre
discipline en particulier. Je remercie aussi la contribution du
pr�sident de la F�d�ration internationale. Cette salle devra accueillir
aussi des stages de formation et de recyclage en direction des
entra�neurs et les officiels.
L.S : Quel est l�apport des techniciens cubains au niveau des
s�lections. Seront-ils responsables en cas d��chec ?
H.M : Leur int�gration s�est faite suite � une d�cision de la
tutelle. Ces entra�neurs sont l� pour nous aider et soutenir les
s�lections nationales. Ils sont l� depuis peu de temps, par cons�quent,
ils ne peuvent �tre responsabilis�s pour d��ventuels �checs de notre
�lite. Les premiers responsables dans de tels cas sont la DEN et DTN.
Propos recueillis par M.M.
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