P�riscoop : BAZOOKA
Khalifa
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Fin d�un premier acte judiciaire � Blida. A-t-on jug� tous les coupables dans l�affaire Khalifa ? A-t-on puni seulement des lampistes, m�me si certains ont l�air de gros poissons ? Ces questions occuperont les esprits quelques semaines puis l�oubli recouvrira l�affaire comme il a recouvert d�autres affaires.
Les petites gens s�occuperont du pain et du sachet de lait, les loups vont tout faire pour se retrouver en bonne place sur les listes de candidats quels que soient les partis, le pouvoir pourra retourner avec plus de tranquillit� � la gestion des contrats, des march�s et du gr� � gr�. Il aura r�ussi une grande performance : nous tenir en haleine sur les faits judiciaires. Qui a pris quoi et qui a r�ussi � s�en sortir ? Une question essentielle a �t� refoul�e : qu�est-ce qui a rendu possible l�empire Khalifa ? La politique du pouvoir. Boumediene avait trac� une fronti�re entre la politique et les affaires, une fronti�re quasi infranchissable. Impossible qu�un Moumen Khalifa vienne s�amuser avec les fonds publics ou l�argent des citoyens. Les nouvelles orientations lib�rales du pouvoir ont effac� cette fronti�re. Dans tous les pays qui sont pass�s d�une �conomie dite administr�e � une �conomie lib�rale, des maffias se sont constitu�es qui ont mont� des dizaines d�affaires style Khalifa. L�exemple russe est le plus �difiant car l�Etat, apr�s l��pisode Eltsine, a �t� oblig� de r�agir aux affaires qui mettaient en p�ril la s�curit� nationale comme pour la compagnie p�troli�re Youkos. Le passage de l��conomie administr�e � l��conomie lib�rale est, dans tous ces pays, un passage � la privatisation du pouvoir. En l�absence d�une bourgeoisie qui aurait produit l�encadrement juridique de la propri�t� et de la production de la richesse, le pouvoir devient la source principale de l�accumulation primitive. Il est essentiel pour les nouveaux groupes dominants d�emp�cher tout contr�le d�mocratique qui g�nerait leur pillage du pays. La d�mocratie doit rester une fa�ade, le Parlement une chambre d�enregistrement, la libert� de la presse un slogan.
M. B.

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