Le Soir d'Alg�rie

Saisissant l�occasion de la Journ�e mondiale de l�avocat, la corporation de la circonscription de Sidi-Bel-Abb�s/A�n T�mouchent a organis�, jeudi, � l�h�tel Bel-Air de A�n-T�mouchent, une journ�e de comm�moration et d�hommage � tous les hommes de la profession.
La c�r�monie a d�but� par une allocution du b�tonnier de Sidi-Bel-Abb�s, M. Othmani Mohamed, qui a rappel� � l�assistance les sacrifices des hommes du barreau durant l��poque coloniale, � l�instar de Ali Boumendjel assassin� en 1956 ou de Mohamed Abed balanc� du haut d�un h�licopt�re, ces hommes se sont distingu�s par leur courage, leur foi et leur volont� de lib�rer l�Alg�rie du joug colonial. Apr�s l�ind�pendance, d�autres avocats et d�fenseurs ont pris le relais pour exercer cette noble profession afin de renforcer la justice alg�rienne, raison pour laquelle le conf�rencier appelle tous les avocats du pays de tout �ge et toutes g�n�rations pour coordonner leurs efforts en vue de servir dignement la libert� de la justice en Alg�rie. Le secr�taire g�n�ral de la wilaya de A�n-T�mouchent a fait savoir que les travaux de r�alisation de la cour d�A�n-T�mouchent sont en bonne voie, et ce, afin de rapprocher l�administr� de son administration. L��crivain et avocat, Ma�tre Meliani Moulay, a fait une r�trospective de la profession d�avocat depuis 1830 � nos jours, la soci�t� alg�rienne appliquait la charia avant 1830, et juste apr�s la colonisation, les Fran�ais ont tout balanc�, puisque de 1834 � 1848 ils ont instaur� des tribunaux militaires, les d�fenseurs �taient d�sign�s par les Fran�ais. Une l�g�re am�lioration du syst�me judiciaire a �t� op�r�e apr�s 1848 puisqu�un syndicat fut cr�� et m�me des avocats juifs pouvaient exercer la fonction d�avocat (1861) et non aux Alg�riens. Ce n�est qu�en 1912 que les Alg�riens manifestaient le d�sir d�exercer cette profession mais leur demande �tait refus�e par l�administration fran�aise. Cependant, les d�fenseurs et avocats fran�ais ont tout de m�me tenu un r�le positif en plaidant pour la d�fense des Alg�riens et certains nationalistes. La gal�re des Alg�riens durera jusqu�aux ann�es cinquante o� ils purent exercer la fonction d�avocat, et depuis lors, l�Alg�rien a brillamment accompli sa t�che de d�fendre les gens, d��veiller la conscience des Alg�riens et surtout les conseiller sur tout ce qui les concernait. L�avocat, dira l��crivain Meliani �est une bougie qui s�allume pour illuminer les autres, il est une partie de la justice, et nous �uvrons vers une libert� de la justice, car il n�y a pas de justice sans une d�fense noble et honn�te�. Plusieurs cadeaux ont �t� distribu�s aux avocats pr�sents, de m�me qu�une partie de football a oppos� les avocats de Sidi-Bel-Abb�s � ceux de A�n-T�mouchent.
S. B.