R�gions Ouest : BECHAR
Une ville qui agonise


D�ambuler dans les rues de B�char vous donne la naus�e et ne donne pas l�envie de prolonger sa visite. En effet, durant notre court s�jour dans la ville, on s�aper�oit que celle-ci est livr�e � elle-m�me. Un sujet insidieux et insipide qui vous lancine.

Des tas d�immondices, de d�tritus jonchent le sol, les eaux de certains �gouts d�bordent. Une circulation qui met les nerfs � rude �preuve. Se frayer un chemin parmi cette foule, rel�ve de l�exploit. Les pi�tons et les taxis font la loi au d�triment de la loi. Personne ne s�en soucie. Tous semblent accepter ce tohu-bohu g�n�ralis�. Et comble de l�ironie, la grande place autrefois connue sous le nom de �Place du chameau�, o� foisonne une multitude de gens allant du vendeur de cigarettes et de cacahu�tes, � celui des portables, vient d��tre litt�ralement asphyxi�e par la mise en place d�un parc r�serv� aux voitures tamponneuses o� des bambins et parfois des adultes, s�en donnent � c�ur joie. Les anciennes galeries sont transform�es en espaces o� se d�roule une quinzaine �conomique qui attire et qui d�place toutes les m�nag�res de la cit�, un pr�texte sans doute, pour fuir les t�ches m�nag�res devenues � la longue, fastidieuses et irritantes. Au d�but de l�art�re principale �la grande rue� se dresse majestueusement, le si�ge de la BNA dont on a refait la fa�ade pour la deuxi�me fois. Mais cette fa�ade maudite voit les pi�ces de son puzzle (fa�ence) s��crouler et de nouveau le m�me spectacle d�solant. Les m�mes trottoirs, les m�mes arbres v�tustes commencent par rendre l��me � certains endroits. Rien n�a �t� entrepris pour pallier ce manque. Aucune initiative, le reboisement est quasiment absent. Les feux timor�s brillent au niveau d�un seul carrefour et qui s�ment parfois la confusion. Oui, me r�pond un agent, � toi de juger par le regard ! Les autres feux install�s depuis plus d�une d�cennie n�ont jamais fonctionn�, les ralentisseurs ou plut�t les �d�molisseurs�, parce qu�ils n�ont pas �t� construits selon les normes, d�fient inlassablement les amortisseurs des v�hicules. A qui rendra le souffle le premier. Par endroits, les automobilistes ont en ras-le-bol et ne s�arr�tent plus, pr�f�rant la secousse. Nombreux sont ceux qui s�agitent, se d�m�nent dans tous les sens pour b�tir leurs maisons, oubliant ou n�gligeant volontairement le cr�pissage de leurs fa�ades. La distribution de l�eau irr�guli�re (un jour sur trois ou sur cinq) pousse les gens � s��quiper de citernes en t�les galvanis�es offrant un spectacle o� se c�toient �trangement, assiettes de paraboles � d�autres objets h�t�roclites. L�oued, qui coupe la ville en deux, demeure telle l��p�e de Damocl�s et devient un sujet de conversation qui frise le ridicule. Et dire que B�char est l�une des premi�res communes d�Alg�rie. Aujourd�hui, la BDL n�a pas ouvert ses portes : une simple feuille blanche vous renseigne que l�outil informatique est en panne. Aucun agent d�accueil pour vous expliquer. Tant pis pour ceux qui se sont lev�s t�t pour retirer un peu d�argent, tant pis pour ceux qui envisagent de faire des courses, acheter des m�dicaments. Ils sont � la merci de ces chiffres et de ces z�ros sur des bandes magn�tiques. On a beau d�noncer, �crire, en vain.
El-Hachemi

Des cr�ches d�faillantes

Les responsables de la direction du commerce ont proc�d� au cours de la semaine �coul�e � la fermeture de huit cr�ches qui activaient, selon nos sources, dans des conditions d�hygi�ne fr�lant la catastrophe, sans aucune mesure de s�curit�, sans registre de commerce et sans agr�ment.
Les inspecteurs du commerce ont d�couvert au cours de leurs op�rations de contr�le que la cuisine se pr�parait � l�int�rieur des sanitaires au niveau de l�une de ces cr�ches priv�es. Cette d�couverte stup�fiante illustre, on ne peut mieux, l�anarchie qui r�gne au sein de ces �tablissements qui �voluent en violation de la loi ,qui r�git d�une mani�re stricte l�activit� des garderies alors que ces cr�ches sont cens�es prot�ger les bambins contre toutes sortes de d�rives, l�on a appris de source digne de foi que plusieurs d�entre elles sont g�r�es par des associations qui dispensent � ces petits innocents des cours d�enseignement religieux en contradiction avec les termes du d�cret pr�cit�. Une violation de la conscience des enfants qui se pratique librement en l�absence manifeste des moyens de contr�le de l�Etat. Une situation d�nonc�e o� la cupidit� et le gain facile prennent le pas sur l�int�r�t de l�enfant et l��thique de la profession.
Li�s Mourad

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