R�gions Centre : BOUMERDES
Sit-in houleux des sinistr�s du s�isme de 2003 devant le si�ge de la wilaya


Une cinquantaine de sinistr�s venus des localit�s de la p�riph�rie de la ville de Khemis-El-Khechna ont observ�, lundi dernier, un sit-in devant le si�ge de la wilaya de Boumerd�s pour r�clamer l�attribution de logements. Le ton est vite mont� entre les policiers et les frondeurs. Il s�en �tait suivi quelques �chauffour�es entre ces demandeurs de logements et les policiers de la brigade anti-�meutes d�p�ch�s sur les lieux. Selon les manifestants, 6 personnes ont �t� arr�t�es.
A notre arriv�e sur les lieux, une femme d�un certain �ge nous interpelle et nous montre son poignet : �Regarde ! ils m�ont frapp� avec le gourdin�, crie-t-elle. La foule approuve. �Nous sommes venus pour demander pacifiquement nos droits mais ils nous ont tabass�s�, affirment les protestataires. L�un de nos confr�res pr�sent sur les lieux nous a affirm� que le meneur de cette action avait prof�r� des menaces et des accusations contre les responsables en les traitant de terroristes. Il est possible qu�avant notre arriv�e des coups aient �t� distribu�s pour calmer la foule en col�re ; force cependant est de constater que les officiers qui commandaient ces policiers ne sont pas du genre � perdre facilement leur sang-froid ni de d�verser une violence gratuite. Pour M. Cherifi, chef de cabinet du wali, qui a anim� un point de presse juste apr�s ces �changes d�amabilit�s entre manifestants et policiers : �Ces citoyens se sont pr�sent�s de mani�re violente pour faire pression�. Pour preuve de la bonne foi de l�administration qu�il repr�sente, M. Cherifi �num�re le nombre de fois o� ces sinistr�s ont �t� re�us par le wali lui-m�me et les autres responsables de la wilaya de Boumerd�s. �D�ailleurs, une commission comprenant la direction de la wilaya concern�e par le relogement des victimes du s�isme, la da�ra et l�APC de Khemis-El-Khechna ainsi que trois d�l�gu�s choisis par ces sinistr�s recens�s essentiellement � Haouch Bouhouche a �t� charg�e d��tudier ces cas. Celle-ci a travaill� durant 4 mois. Vraisemblablement, les r�sultats des travaux de cette instance ne leur conviennent pas.� Selon lui, la commission a constat� que parmi les 112 cas �tudi�s, 25 sinistr�s habitent des chalets mais leurs habitations d�avant le s�isme ont �t� expertis�es par le CTC Orange III et IV (le d�cret 03/03, les exclus de l�attribution de logements). Idem pour 29 familles qui habitent hors des sites des chalets. 58 familles ont �t� relog�es en 2003 dans des habitations en pr�fabriqu� sans disposer d�un document prouvant la n�cessit� de leur attribuer ces logements provisoires. �L�occupation d�un chalet n�ouvre pas n�cessairement droit � un logement en dur�, conclut le chef de cabinet du wali qui insiste sur le fait qu�aucune attribution de logement du programme d�urgence ne sera faite en l�absence d�une fiche rouge du CTC prouvant que l�habitation a �t� d�truite par le tremblement de terre du 21 mai 2003. Or, dans l�apr�s-midi, un groupe d�hommes et de femmes occupe toujours le pav� en signe de protestation. Ces derniers persistent sur leur revendication : �La liste des attributaires des 300 logements construits � Khemis-El- Khechna et r�ceptionn�s depuis plus de 5 mois a �t� affich�e. Il y a dans cette liste des gens venus de partout. C�est ce qui nous a indign�s.� L�un d�eux jure devant la foule que son fr�re et son p�re, dont les anciennes habitations ont �t� diagnostiqu�es respectivement Orange III et IV, sont port�s sur cette fameuse liste qui aurait �t�, selon eux, retir�e suite � leur protestation. Ces b�n�ficiaires jug�s ill�gitimes seraient-ils arriv�s � passer en d�pit du filtrage op�r� par le biais des fichiers de l�OPGI, de la DLEP et de la CNL ? Aux derni�res nouvelles, les 6 personnes interpell�es ont �t� entendues, sur PV, par la police avant leur pr�sentation devant le procureur de la ville de Boumerd�s.
Abachi L.

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