Sports : FOOTBALL
ABDELKRIM BIRA (ENTRAINEUR DE LA JSM BEJAIA) AU SOIR
�Je souhaite r�aliser le r�ve de tous les B�jaouis�


Apr�s avoir driv� le WAT cette saison, Abdelkrim Bira est venu tenter une premi�re exp�rience � B�ja�a o� on lui a assign� un objectif tr�s ambitieux, celui d�accrocher une place d�honneur qualificative � une joute internationale. Un sacr� challenge qui semble exciter le tr�s affable Abdelkrim m�me si le poste de coach � B�ja�a est devenu tr�s consommable.
Le Soir : Un nul face au PAC en d�placement. C�est un bon ou moyen r�sultat ?
Abdelkrim Bira :
A Boufarik, nous avons affront� un adversaire d�termin� qui �tait en qu�te de r�habilitation apr�s une mauvaise s�rie. Ceci dit, je n��tais pas tr�s satisfait du r�sultat parce qu�au vu du match, on aurait pu ramener les trois points.
Mais le PAC vous a pos� des probl�mes ?
Je m�y attendais un peu. C�est une �quipe qui vient de ramener un nouvel entra�neur (Ndlr : Hamid Bacha) et qui �tait tr�s d�termin�e. D�ailleurs, je l�ai trouv�e plus coriace et �agressive� que face au NAHD par exemple.
Ce nul met la JSMB � cinq points du leader s�tifien. Vous pensez au titre ?

Non, notre objectif principal est d�accrocher une place qualificative � une comp�tition internationale, que ce soit une Coupe arabe ou une Coupe africaine. L�ESS est en train de r�aliser un parcours de champion. Je crois qu�� ce jour, c�est l��quipe la plus r�guli�re du championnat et ce ne sera pas facile de lui ravir sa premi�re place qu�elle m�rite amplement au vue de son parcours. Par ailleurs, ses bons r�sultats en Coupe arabe ont eu une influence positive sur ses prestations en championnat.
Mais les rencontres et les d�placements en Coupe arabe sont fatigants. Vous pourriez profiter d�un �ventuel coup de pompe des S�tifiens ?
Vous savez, tout va tr�s vite dans ce championnat avec la victoire � six points. Il y a � peine quelques mois, des �quipes rel�gables sont devenues des outsiders gr�ce � une bonne s�rie. D�autres qui jouaient les premiers r�les se retrouvent � lutter pour �viter le rel�gation � la suite de quelques d�faites.
Certains joueurs b�jaouis se plaignent de l��tat catastrophique de la pelouse du stade de la JSMB. Vous risquez de perdre des points � domicile � cause de ce terrain ?

La JSMB a bien acc�d� cette saison en recevant sur ce terrain. Mois je dirais que chaque match a sa particularit� ind�pendamment de l��tat de la pelouse.
Ce jeudi, vous recevez l�ASMO avant le big derby contre la JSK. Pensez-vous que ce sera un tournant du championnat ?

Moi je me concentre surtout sur le match contre l�ASMO qui ne sera pas facile du tout vu que les Oranais luttent pour leur maintien. Alors, r�coltons d�abord les trois points contre l�ASMO et ensuite on songera au derby contre la JSK qui est pour moi une rencontre comme toutes les autres du championnat.
Lors de la 28e journ�e, il y aura un certain JSMBWAT et vous pourriez retrouver des Tlemc�niens que vous avez d�j� dirig�s cette saison ?

Je voudrais profiter de l�occasion pour rendre un hommage � la population tlemc�nienne. Je garde de tr�s bons souvenirs de cette ville de Tlemcen qui est tr�s ch�re pour moi maintenant.
Mais alors pourquoi l�avez-vous quitt�e ?
J�ai quitt� le WAT pour des raisons personnelles que je ne souhaite pas exposer pour le moment.
S�il y avait eu une stricte application de la circulaire du MJS; vous n�auriez pas pu exercer pendant deux ans ?

Ce n�est que quinze jours apr�s mon d�part du WAT que cette circulaire a �t� appliqu�e. Maintenant, moi je dis que ceux qui ont r�dig� ce texte auraient d� d�abord consulter les entra�neurs eux-m�mes.
Si on avait daign� vous consulter, vous auriez oppos� quels arguments ?

Avant de d�cr�ter qu�un entra�neur n�a pas le droit d�exercer pendant deux ans en cas o� il d�missionne, il fallait cibler les raisons qui poussent un coach � quitter son poste.
Et quelles sont-elles ?

La premi�re et c�est la plus importante, quand un entra�neur n�est pas pay�, il faut bien qu�il d�missionne pour aller gagner sa vie ailleurs. Quand un entra�neur devient l�otage des dirigeants �Khellatine�, il est bien oblig� de se retirer. Enfin, quand un coach n�arrive pas � trouver la bonne formule pour attendre les objectifs fixes ou pour aligner des r�sultats positifs, il est n�cessaire qu�il laisse sa place � un autre. Malheureusement, chez nous l�entra�neur ne b�n�ficie d�aucune consid�ration. Vouloir le stabiliser pendant deux ans, c�est bien mais encore faut-il qu�il le soit dans un environnement ad�quat.
Que voulez-vous dire ?
Il faut d�abord s�occuper des dirigeants. Aujourd�hui ces derniers parlent plus que les joueurs et les entra�neurs. Il y a des marchands de patates qui se retrouvent pr�sidents de clubs. Il y a des personnes qui g�rent des clubs alors qu�ils n�ont aucune qualification et il y a m�me certains d�entres-eux qui ont un casier judiciaire assez rempli. Enfin, il y a ceux qui utilisent les clubs comme un tremplin pour une carri�re politique. En plus, ces gens-l� g�rent le bien des autres puisque 95% de nos clubs sont financ�s par des deniers publics.
Finalement, � vous entendre, il faudrait revoir le statut des clubs et la comp�tence des pr�sidents ?

Parfaitement. Avant de l�gif�rer sur le statut de l�entra�neur, il faudrait commencer par celui des clubs et de ceux qui les dirigent. Pourquoi s�occuper de l�entra�neur alors qu�on n�a jamais proc�d� � un audit sur la gestion des clubs ?
Votre pr�d�cesseur � la JSMB, Cheradi avait jet� l��ponge � cause de probl�mes financiers ? Et vous, vous n�avez rien � signaler � B�ja�a ?
Pour le moment, je n�ai aucun probl�me. Il faut savoir que le parfait n�existe pas. J�ai en face de moi des dirigeants efficaces et d�vou�s et ensemble, nous sommes en train d��uvrer pour un seul objectif, celui dont r�vent tous les B�jaouis depuis longtemps � savoir une participation de la JSMB � une joute internationale d�s la saison prochaine.
Propos recueillis par H. B.

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