Le constat de l'Union nationale des commer�ants et artisans alg�riens est sans appel : la crise que vit la fili�re lait est due aux prix administr�s. Ses responsables estiment en effet que le commerce ne peut faire bon m�nage avec le social. "A chaque fois qu'un produit est administr� par l'Etat, cela se termine par des cons�quences toujours graves aussi bien pour le consommateur que pour le producteur", explique M. Boulenouar. Face � cette crise, les producteurs ne comptent pas rester passifs.
Jeudi, ils organisent une rencontre de concertation qui finira par d�boucher sur une journ�e qu'organisera, d�s la semaine prochaine, l'UGCAA et qui devra regrouper, en plus des producteurs, les distributeurs et les repr�sentants de la tutelle. M. Boulenouar indique en outre que ce que vit la fili�re lait est similaire � ce qu'avaient v�cu les boulangers. "Comme pour les boulangers, les charges ont augment� pour les producteurs de lait. Le fait d'administrer les prix de la sorte, c'est une totale contradiction avec le march� libre." D'ailleurs, ajoute-t-il, cette situation qui n'arrange nullement les consommateurs fait les beaux jours des barons de la contrebande aux fronti�res qui arrivent � �couler de mani�re frauduleuse la farine en Tunisie et au Maroc o� ce produit n'est pas soutenu par l'Etat. A ceux qui brandissent l'argument du social, notre interlocuteur r�pond que les m�canismes de la solidarit� sont bien identifi�s et que ce sont ceux-l� qui devront �tre actionn�s pour aider ceux qui n'arrivent pas � payer au prix r�el le lait ou le pain. L'UGCAA, qui plaide pour une lib�ralisation des prix, s'�tonne qu'en d�pit des cons�quences induites par l'arr�t de la production au niveau de plusieurs unit�s, aucune commission n'ait �t� install�e pour tenter de juguler les cons�quences de la crise. "A ce rythme, je crains que les producteurs de lait ne se rar�fient." Une crainte totalement justifi�e puisque, depuis plusieurs jours d�j�, le sachet de lait se rar�fie � Alger.
Nawal Im�s

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