R�gions Centre : TIZI-OUZOU/LIGUE DE PREVENTION ET SAUVEGARDE DE LA JEUNESSE ET DE L'ENFANCE
A l'�coute des femmes et des enfants en d�tresse


Les convictions humanitaires, les sacrifices d�sint�ress�s pour le bien d�autrui sont plut�t rares de nos jours, lorsqu�ils se manifestent, ils butent contre l�incompr�hension et l�indiff�rence de l�environnement et surtout l�hostilit� des pouvoirs publics qui, suspicieux de nature, bloquent toute initiative faute de tout contr�ler et instrumentaliser.

La Ligue de pr�vention et de sauvegarde de la jeunesse et de l�enfance de Tizi-Ouzou, qui rec�le de solides vacations � servir la soci�t� � travers des actions en faveur de la femme, de la jeunesse et de l�enfance, a subi l�ostracisme de la direction de la jeunesse et des sports, cens�e soutenir ses efforts. Depuis 2004, parce qu�elle refusait de se laisser embrigader et d�vier de ses objectifs, elle n�a pas re�u un centime de subvention, selon le Dr Meziani, membre de la ligue et coordinateur du centre Lewhi, qui fait �tat d�une promesse de subvention du nouveau directeur de la jeunesse et des sports. La ligue d�veloppe, entre autres actions, ce qu�elle nomme un point d��coute ouvert de dimanche � jeudi de 9 h � 16 h o� les femmes rencontrant des probl�mes de sant�, confront�es � la violence ou � d�autres difficult�s peuvent s�adresser pour appeler au secours, demander des conseils ou des orientations, faire part de leurs craintes et pr�occupations, exprimer leurs angoisses aux animateurs. Des psychologues, gyn�cologues, juristes, m�decins g�n�ralistes, des sages-femmes et autres sp�cialistes les y attendent au (026) 21-62-16 en toute confidentialit�. Les animateurs, les intervenants, comme on les appelle, ne se contentent pas de cette �coute, ils prolongent, d�veloppent et tentent de p�renniser leur action en cr�ant des relais dans les villages gr�ce au concours des associations locales. 16 villages sont d�sormais dot�s de points d��coute, relais qui sont autant d�espaces d�expression, de bouff�es d�oxyg�ne et de fen�tres ouvertes aux femmes rurales sur les possibilit�s qui s�offrent � elles dans le cadre de la loi telles que se faire soign�e dans la discr�tion et la dignit� m�me en cas de d�nuement, de mettre fin l�galement � l�arbitraire et la violence qu�elles endurent, d�exprimer leurs pr�occupations et leurs aspirations, d�envisager l�avenir avec confiance et d�termination, d��tre enfin des acteurs des transformations �conomiques et sociales indispensables au bien-�tre de tous. Le point d��coute central a d�j� re�u 55 appels, tandis qu�au niveau des relais, les premiers contacts continuent de s��largir sans cesse � d�autres personnes � la grande satisfaction morale des 17 intervenants qui ont recueilli beaucoup d�information sur la violence conjugale ou familiale � l��gard des femmes, sur les probl�mes de sant�, notamment le cancer du sein et de l�ut�rus dissimul�s pour diverses raisons, soumission, honte de se faire examiner par un homme ou d�avouer son mal, absence de moyens... Les 17 intervenants parmi lesquels des b�n�voles et d�autres qui ne re�oivent que des indemnit�s d�risoires ne couvrant m�me pas leurs frais de d�placement et de restauration sont actuellement en stage, � l�auberge de la jeunesse de Tizi-Ouzou, avec des sp�cialistes d�une ONG espagnole similaire en vue de tirer les enseignements des sorties d�j� effectu�es et d�am�liorer les prestations et rendements de l��quipe d�pourvue du minimum : un si�ge, un moyen de transport, mais arm�e d�une volont� � toute �preuve. La ligue fonctionne gr�ce � l�aide d�une ONG espagnole et de l�Union europ�enne pour accomplir cette mission en direction des femmes ainsi que de la jeunesse et l�enfance � l'�gard desquelles elle d�veloppe des actions de pr�vention contre la drogue, de sant� sexuelle et un axe intitul� �Tous pour une soci�t� de droit et de non-violence� qui rencontre, selon le Dr Meziani, beaucoup de succ�s, notamment dans les �tablissements scolaires plus sp�cialement aupr�s des enseignants qui d�couvrent au contact des 15 intervenants de la ligue les techniques de gestion des conflits s�adressant aux jeunes en g�n�ral. B. T.

EDUCATION
Les PEM d�cr�tent le boycott des examens

Les professeurs d�enseignement moyen, en formation pour quatre ann�es en vue d�obtenir une licence, s��l�vent dans une p�tition d�pos�e � notre bureau de Tizi-Ouzou, contre le manque flagrant de coordination entre l�UFC qui assure l�encadrement p�dagogique, l�ENS qui effectue l��valuation, le minist�re de l�Education nationale qui pilote l�op�ration et celui de l�Enseignement sup�rieur charg� de proc�der aux examens � travers l�universit� de Tizi-Ouzou. Cette absence de coordination est illustr�e, d�apr�s les int�ress�s, par trois convocations diff�rentes � des examens diff�rents devant se d�rouler le m�me jour, selon les p�titionnaires, qui signalent, par ailleurs, la r�ception tardive, une semaine avant les examens, des livres de cours par la majorit� d�entre eux ; livres, disent-ils, de qualit� m�diocre, denses et brouillons. Ce cafouillage, ajout� � la m�connaissance des conditions socioprofessionnelles, fait que la majorit� des concern�s ne peuvent pas se pr�senter aux examens, indiquent nos interlocuteurs, qui signalent trois pr�sents sur 100 inscrits en technologie, une dizaine sur 81 en sciences naturelles, une vingtaine sur 112 en math�matiques. Les plaignants d�plorent dans la m�me p�tition le fait que le contenu des programmes ne r�ponde pas aux besoins p�dagogiques r�els de l�enseignant et l�absence de prise en charge de leurs conditions socioprofessionnelles. Loin de refuser la formation, les signataires de la p�tition qui d�cident de boycotter les examens demandent qu�elle soit s�rieusement r�fl�chie, �labor�e, sans pr�jug�s, en fonction de leurs besoins p�dagogiques et s�rieusement organis�e. Les examens devraient �tre con�us par les encadreurs de l�UFC qui sont, d�clarent-ils, leurs seuls interlocuteurs sur le terrain.
B. T.

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