P�riscoop : BAZOOKA
Encore Khalifa
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Deux r�actions savantes � ma pr�c�dente chronique sur Khalifa. Elles sont vraiment tr�s int�ressantes et elles confirment dans ma conscience l�urgente n�cessit� d�une r�elle d�mocratie qui permettrait � ces deux lecteurs de porter leurs �clairages � l�opinion publique. R�sumons. J�ai tent� de dire dans ma chronique que toutes les exp�riences prouvent que le passage de l��conomie administr�e � l��conomie de march� est en r�alit� une op�ration de privatisation de l�Etat et du pouvoir.
C'est-�-dire de privatisation des richesses et des ressources nationales par la prise en main des centres de d�cision en dehors de tout contr�le populaire et d�mocratique. L�absence de d�mocratie et de contr�le est m�me la condition sine qua non de cette privatisation. Le probl�me est que j�avais cit� Boumediene et sa fameuse fronti�re entre la politique et les affaires qui n�aurait pas autoris� qu�un Moumen Khalifa monte son affaire avec ou sans sponsors politiques. En gros, les deux lecteurs qui m�ont �crit rappellent un �l�ment essentiel : l��conomie administr�e contient en son sein l�option de la privatisation. Pire, cette privatisation se met en marche pendant le r�gne de l��conomie administr�e quelle que soit l�appellation de cette phase : socialisme, socialisme sp�cifique, etc. Appellation qui consiste � cacher l�identit� sociale, politique, historique des groupes qui dirigent cette phase et qu�on a souvent class�s sous le vocable de bourgeoisie bureaucratique. La remarque est plus que pertinente. Elle est juste. Cela signifie que ces couches bureaucratiques se sont suffisamment d�velopp�es pour passer des processus souterrains d�enrichissement et d�accumulation primitive � des processus apparemment ouverts. Le plus souvent en exploitant � leur profit les crises internes et les pressions internationales en faveur de �l�ouverture� �conomique et commerciale en faveur de la finance internationale. Quand elle d�couvre son visage, cette bourgeoisie bureaucratique est d�j� pass�e de la d�fense de sa vision de �l�int�r�t national� � une alliance avec ses �ennemis d�hier�. Le drame pour notre pays est que le pouvoir et les positions dominantes dans l�Etat restent la seule source de cet enrichissement, de cette accumulation. Ce qui permet � un lecteur d��crire que, dans notre pays, l��conomie n�est qu�un concentr� de politique.
M. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable