R�gions Est : PENURIE DE LAIT A BORDJ-BOU-ARRERIDJ
Un casse-t�te pour les consommateurs


La wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj, en particulier le chef-lieu o� le sachet de lait se conjugue au pain quotidien dans le registre des n�cessit�s alimentaires ; les grossistes du lait profitent inhumainement de la p�nurie en �coulant le produit de Mezloug (S�tif) de la plus ridicule des mani�res faisant passer en priorit� une client�le distingu�e !? Les fournisseurs des soupi�res, � leur tour, ne ratent point l�occasion de faire passer le prix du litre � 40 DA, encore faut-il avoir le privil�ge d�acc�der � un tel luxe, si ce n�est qu�avec cette patience famili�re de la file indienne, � condition, rappelons-le, d��tre l� au bon moment.
Les boutiques d�alimentation g�n�rale, elles, sp�culent impun�ment des stocks de Lahda qu�ils �coulent � 175 DA la bo�te ! Pourquoi pas, �tant donn� que les brigades de contr�le des imp�ts semblent se taire sur la question. Selon les services techniques de la direction de l�agriculture, la production laiti�re de la wilaya est estim�e � 95 000 l/j et que le cheptel ovin des vaches laiti�res compte 94 400 t�tes, ce qui permet de d�duire math�matiquement qu�une vache produirait environ 1l/j. Ce n�est certainement pas le cas mais en termes de moyenne l��quation est indiscutablement juste. Cela veut dire concr�tement si l�on divise la production annonc�e sur les quelque 600 000 habitants des 34 communes, que chaque citoyen aurait le droit � un petit verre de lait de 0,15 litre par jour, une autosuffisance alimentaire particuli�re � ne point envier surtout si l�on sait que, dans ce cas, il est strictement interdit de penser � une double ration. Selon les m�mes services de la DSA, on d�nombre 6 minilaiteries priv�es financ�es par l�Etat. Malheureusement, on apprend du c�t� de quelques particuliers du domaine que seules deux d�entre elles seraient fonctionnelles, � savoir celles de Medjana et A�n- Tasserra, Ras-El-Oued. Si le lait combin�, commun�ment appel� le lait en sac, exige toute une technologie et un savoir-faire qui nous placerait loin des laboratoires �trangers de production de poudre, le lait cr� connu sous le nom de lait de vache, lui, n�est cens� passer que par le simple processus de pasteurisation et, par cons�quent, accessible � un investissement priv� dans le cadre du projet de d�veloppement. Pourquoi les �investisseurs� de la r�gion qui s�ing�nient dans le �montage� �lectronique et se bousculent dans la production de la semoule ne pensent-ils pas � soulager et l�Etat et la population locale au moins en s�engageant dans un investissement plus cens� ?
Sa�d�ne Ammara

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