P�riscoop : BAZOOKA
La quadrature du cercle
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Reprenons. Les �tats-majors des grands partis, ceux de la coalition, l�avouent sans d�tour. Pour les l�gislatives, ils veulent des listes de vrais militants, sinc�res, �prouv�s, fiables, qui mettent l�int�r�t de leur parti au-dessus de leurs ambitions personnelles. Cela veut dire que les candidats qui se proposent ne sont pas tous motiv�s par des convictions politiques mais par des buts personnels. Question simple : pourquoi des milliers d�individus tiennent-ils � devenir d�put�s alors qu�ils n�ont pas de r�elles et sinc�res motivations politiques ? Je ne trouve pas les bonnes r�ponses, ou plut�t je ne trouve pas toutes les bonnes r�ponses.
Du c�t� des �petits partis�, des sources nous apprennent que des pr�tendants se bousculent pour obtenir leur investiture. Ces pr�tendants, bien s�r, n�ont rien � voir avec ces partis. Ils ne savent rien de leurs lignes et de leurs id�ologies. Ils ne s�en soucient pas. Ils peuvent s�adresser aussi bien � des partis d�inspiration socialiste qu�� des partis ultralib�raux. Que ram�nent-ils dans leurs escarcelles ? Une base �lectorale. Du moins, ils le pr�tendent. Ils se pr�valent du soutien de leur village, de leur douar, de leurs clans familiaux. La m�me question de la motivation se pose pour eux : qu�est-ce qui les pousse � vouloir le poste de d�put�s, parfois au nom de leur groupe social ? Il serait facile d�ironiser sur ces candidats-d�put�s, qu�on peut dire apolitiques, puisqu�ils ne se soucient pas du tout de la ligne des partis qu�ils sollicitent. La discr�tion inh�rente aux activit�s des partis ne nous permet pas de tout savoir sur ces d�marches. Les �l�ments r�colt�s �� et l� indiquent deux pistes possibles. La premi�re est qu�un certain nombre de ces pr�tendants s�adressent sciemment � des partis qui leur semblent proches des luttes locales qu�ils ont men�es. En r�alit�, ils sont en d�ficit d�un parti qui exprime totalement leurs id�es et leurs engagements. Ce type de pr�tendants sont les moins nombreux. Ils sont rares. Les autres cherchent une issue politique � leurs clans. Cela veut dire que le �syst�me� ne parvient plus � satisfaire tous les app�tits, tous les besoins et qu�il exclut de son ascenseur social de plus en plus de gens. La lecture pessimiste nous dira que le cercle des app�tits s��largit. La lecture optimiste nous indiquera que le syst�me ne peut plus satisfaire tous les app�tits. Dans les deux cas, peut-on parler de limites plus nettes du �syst�me� ?
M. B.

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