Le Soir d'Algérie

Les arouch, ou ce qui en reste, veulent épuiser apparemment leurs dernières cartouches en... s'éliminant les uns les autres. C’est du moins ce qui ressort de la guerre des communiqués que se livrent plusieurs personnes se proclamant délégués, par déclarations interposées. Ainsi, sitôt l’annonce du retrait du candidat délégué Djaâfer Abdedou connue, plusieurs délégués se proclamant comme tels et se disant représenter telle ou telle localité font surface et annoncent l’exclusion de ce délégué qui fait partie, rappelons- le, de la délégation des arouch.

Avant-hier, un autre communiqué émanant du comité citoyen de Taghzout, et dont les signataires se proclamant délégués sont pour la plupart des nouvelles têtes, annonce mordicus l’exclusion de Djaâfer Abdedou de leur comité et du mouvement citoyen pour avoir “trahi la mémoire des 126 martyrs du Printemps noir”. Le lendemain, soit samedi dernier, et voyant que les choses sont allées très loin, puisque des individus avaient même essayé à travers des graffitis un peu partout dans la ville de Bouira de salir son nom, ce délégué, appuyé par des délégués des autres comités de la CCCWB, a animé un meeting au niveau de la place publique pour clarifier les choses. En effet, dans son intervention devant des dizaines de citoyens, le délégué Djaâfer Abdedou a expliqué les raisons qui l’avaient amené à se présenter à ces élections législatives, ainsi que les raisons de son retrait comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes éditions. Concernant ses détracteurs, le délégué de la CCCWB dira que ceux qui voulaient son exclusion ne sont autres que ceux qui ont cru un moment à un pot-devin de sa part et qu’ils n’ont pas eu, tant il a toujours combattu ces dérives, alors que d’autres sont, selon lui, ceux-là mêmes qui avaient souillé l’image des arouch au niveau de la wilaya en utilisant la permanence des arouch pour s’adonner à toutes sortes de dérives à l’intérieur, et en usant et abusant de la ligne téléphonique dont la facture a atteint la somme de 200 millions de centimes. Aussi, et après avoir asséné ces vérités, il annonça sa démarcation des agissements de ces délégués et appela les pouvoirs publics à récupérer le siège de la permanence et de le fermer instamment. Par ailleurs, les autres délégués parmi lesquels figurent ceux que Djaâfer Abdedou a stigmatisés ont annoncé dans une autre déclaration leur intention d’organiser à leur tour un meeting, jeudi prochain, dans lequel il sera question des derniers développements et de la préparation des festivités commémoratives du Printemps noir 2001 et du Printemps berbère 1980, en invitant au passage le délégué Djaâfer Abdedou à restituer le téléphone portable que l’Etat avait mis à sa disposition depuis la reprise du dialogue en janvier 2005.
Y. Y.

Revoilà les organisations de masse pour le soutien au FLN
Après le vent de colère qui a secoué la quasi-totalité des kasmas FLN du pays, une colère somme toute légitime et dans laquelle nous avons cru voir un début d’éveil de l’action militante au sens noble du terme au sein du plus vieux parti, voilà que ceux qui gravitaient autour de ce parti saisissent l’opportunité pour se faire entendre et montrer par là même le degré d’allégeance dans l’espoir bien entendu d’une quelconque dividende. C’est du moins ce que l’on a enregistré ces derniers jours au niveau du FLN de Bouira. Face à la colère généralisée de la base et même chez les cadres militants les plus sincères qui avaient cru utile de joindre leur voix à ces contestations en signant des motions de dénonciation, voilà que d’autres individus, qui semblent n’attendre que cet instant, surgissent pour brandir haut et fort leur soutien indéfectible aux listes FLN et à l’actuelle direction du parti. D’autres encore ont eu l’ingénieuse idée de signer une motion de soutien publiée dans un journal à grand tirage et à coup de millions rien que pour plaire au patron. Et il se trouve que parmi ces signataires, il y en a même qui prétendaient à un moment chapeauter la liste FLN au niveau de la wilaya de Bouira. Heureusement que l’onde de contestation constatée un peu partout à travers le pays n’est pas l’apanage de la seule wilaya de Bouira. Car, dans cette wilaya, sitôt les uns contestant publiquement la liste et rejoignant ainsi la voix de la base, d’autres sautent sur l’occasion pour soutenir et se replacer. Comme au bon vieux temps de “mounadhamat el djamarihiria” (organisations de masse).
Y. Y.

Les indépendants out
Après le filtre de la justice qui avait rejeté, rappelons-le, plusieurs listes des indépendants, nous apprenons de sources fiables que l’administration de wilaya, chargée de l’étude des dossiers administratifs des listes des partis et celles des indépendants, vient de rejeter toutes les listes des indépendants. Ainsi, à se fier à notre source, et sous réserve de la signature du wali auquel revient le dernier mot dans le cadre du rejet des dossiers de candidatures, les listes des indépendants qui ont pu passer l’écueil de la justice se sont vu signifier une fin de non-recevoir de leurs dossiers respectifs. Pour les principales raisons de ce rejet, nos sources parlent du problème des personnes signataires qui auraient été repérées dans plusieurs listes alors que la loi est claire à ce sujet, à savoir qu’une personne ne peut apporter son soutien qu’à un seul candidat. Par ailleurs, et s’agissant des 22 partis qui avaient déposé les listes au niveau de la wilaya, nous avons appris là aussi qu’au moins deux partis sont éliminés par l’administration ; des partis qui auraient figuré parmi ceux que le ministère de l’Intérieur désigne par le vocable de partis non conformes à la loi, c’est-à-dire n’ayant pas organisé leur congrès de mise en conformité. Selon nos sources, ce seront, en définitive, et sous réserve de recours que ces candidats indépendants ne manqueront pas d’introduire, au maximum 20 partis qui seront en compétition au niveau de la wilaya de Bouira pour 8 sièges, dont les plus en vue sont le RCD, le FLN, le RND et, à un degré moindre, le PT, le MRN et Hamas.
Y. Y.