Actualit�s : ZERHOUNI ANNONCE
"Augmentation des effectifs de la gendarmerie et de la police"


Les horribles attentats- suicides d�Al- Qa�da Alg�rie qui ont secou� Alger mercredi dernier remettent brutalement en question le discours officiel en cours depuis avril 1999.
Kamel Amarni - Alger ( Le Soir) - M�me si la nuisance terroriste n��tait plus la m�me que durant la tragique d�cennie 1990, les hordes int�gristes n�ont jamais cess� leur macabre activit�. M�me durant le r�gne de Bouteflika. M�me apr�s les deux lois portant �concorde civile� puis �charte pour la paix et la r�conciliation nationale�. Mais le discours officiel ambiant voulait que l�on �ignore� compl�tement tous les actes terroristes commis durant cette p�riode. Au mieux, on les attribuait au �banditisme� comme c�est le cas de Abdelaziz Bouteflika dans sa derni�re interview accord�e au quotidien espagnol El Pais. Dans une Alg�rie qui a banni de son lexique officiel les mots �terroristes� et �terrorisme�, islamiste de surcro�t, et o� la lutte antiterroriste est quasiment assimil�e � un �d�lit�, la vigilance collective aura �t� tout bonnement t�tanis�e. C�est dans cette ambiance-l� que les hordes int�gristes frappent de nouveau, et tr�s fort cette fois-ci, ce 11 avril. Des frappes d�autant plus traumatisantes pour la communaut� que les cibles ne sont rien moins que le mythique Palais du gouvernement et les locaux m�mes du minist�re de l�Int�rieur. Al-Qa�da frappe, revendique et assume � visage d�couvert. N�emp�che, le chef du gouvernement s�ent�tait mercredi encore � ne parler que �d�actes criminels� �vitant soigneusement de parler de terrorisme. A l��vidence, il s�agit l� d�une consigne stricte puisque, �galement, scrupuleusement respect�e par les m�dias publics et les partis de �l�Alliance pr�sidentielle�. Le silence pour le moins inexplicable de Abdelaziz Bouteflika en est la meilleure preuve. Dissocier le terrorisme de son prolongement id�ologique, l�islamisme, semble �tre la seule pr�occupation de Bouteflika dont le r�gne est tout enti�rement assis sur �la r�conciliation� et une pr�tendue paix retrouv�e. Bouteflika qui s��tait suffi de r�unir �les hauts responsables� mercredi apr�s-midi sera relay� par le seul ministre de l�Int�rieur. Seul �survivant politique� d�un r�gime fortement discr�dit� par ces attentats du 11 avril, Yazid Zerhouni a affirm�, hier, � l�issue d�une tourn�e dans les h�pitaux d�Alger, que �quelle que soit l�appellation du groupe, Al-Qa�da, ou le GSPC cela ne change rien et que ces attentats signifient qu�il s�agit de l�une des derni�res manifestations de gens ne voulant pas que l�Etat fonctionne normalement�. Le ministre de l�Int�rieur annonce que �le nombre de gendarmes et de policiers sera revu � la hausse dans nos villes� et que �nous sommes sur la bonne voie pour �radiquer le terrorisme�. Citant �les actions des services de s�curit� et de l�arm�e ces derniers mois qui ont mis hors d��tat de nuire quelques centaines de gens actifs dans le terrorisme qui ont �t� tu�s, emprisonn�s, ou se sont rendus�. Un discours qui tranche, au moins d�avec celui anesth�siant de �la r�conciliation�. Zerhouni ira m�me jusqu�� abandonner la circonspection �officielle� lorsqu�il parle de la mobilisation et de la vigilance. �La neutralisation de Droudkel, alias Abou Mossab Abdelouadoud, (�mir du GSPC affili� � Al- Qa�da, ndlr) pourrait prendre quelques semaines ou quelques ann�es. Elle d�pendra de notre capacit� de mobilisation et de rester vigilants�.
K. A.

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