Actualit�s : VINGT-QUATRE HEURES APRES LES DEUX ATTENTATS-SUICIDES
La capitale plong�e dans un coma


Jeudi 12 avril. Il est 12 heures 30 minutes. Les principales art�res de la capitale sont presque d�sertes. Vingt-quatre heures apr�s les deux attentats qui ont cibl� le palais du Gouvernement et la S�ret� urbaine de Bab Ezzouar, Alger est plong�e dans un �coma� profond. A la rue Didouche- Mourad ou � Ben M�hidi, deux principales art�res de la capitale, des magasins ont baiss� rideau.
Les terrasses de caf�s, qui font toujours le plein le premier jour de week-end, sont �galement abandonn�es par leurs habitu�s. La pr�sence polici�re est remarqu�e. Les hommes en bleu sont sur le qui-vive. L�alerte est au maximum, alors que les premi�res mesures de pr�vention sont d�j� l�. Les barri�res de police sont �rig�es tant au niveau des commissariats qu�aux abords des �difices publics. La circulation routi�re est fluide, mais le moindre v�hicule en stationnement �irr�gulier � est signal�. L�inqui�tude se lit sur les visages des passants. Un seul sujet revient dans toutes les discussions, le drame de la veille. Il faut reconna�tre que les deux attentats- suicides ont eu une onde de choc cataclysmique. Le climat d�ins�curit� faisant ressurgir de nouveau le spectre d�un �ennemi � tentaculaire et invisible, omnipr�sent et dangereux est de retour. Sur les lieux du drame, l�acc�s est toujours interdit aux ��trangers�. Au niveau du palais du Gouvernement, la s�curit� est renforc�e, alors que les rues menant vers El-Biar et Krim-Belkacem ou vers le quartier de Soustara sont ferm�es � la circulation routi�re. Une v�ritable course contre la montre est engag�e pour restaurer le site. Les travailleurs de la commune d�Alger-Centre sont mobilis�s. A ces derniers s�ajoutent ceux des autres entreprises priv�es et publiques, engag�s eux aussi dans cette op�ration d�ach�vement des travaux de rev�tement avant samedi ou dimanche prochain. Selon des sources, c�est le ministre de l�Int�rieur en personne qui supervise les travaux. En son absence, c�est le wali d�Alger qui prend en charge l�op�ration. �Un d�lai est fix� pour finaliser les travaux�, soutient une source s�re. Au niveau de Bab Ezzouar, l�ambiance est tout autre. La circulation routi�re est dense au niveau du lieu du drame. A leur passage pr�s du commissariat, les automobilistes ralentissent et jettent un regard sur les lieux de l�attentat. Sur place, on apprend que l�op�ration de reconstruction du site de la DGSN endommag� n�est toujours pas entam�e. �Ce sera � compter de samedi prochain�, nous explique un policier en faction. Au niveau de la cit� �Concorde nationale� de l�AADL, la vigilance est de mise. Certains habitants de ce quartier, que nous avons rencontr�s, n�arrivent toujours pas � comprendre le drame de mercredi dernier. Ils plaident pour plus de vigilance. Pour eux, �il faut que les citoyens soient plus vigilants�, indique un locataire r�sidant � quelques encablures du site endommag�. Le m�me sentiment est exprim� par des citoyens rencontr�s � Alger-Centre : �La vigilance citoyenne constitue plus que jamais le moyen le plus appropri� pour faire face � ce ph�nom�ne. �
Abder Bettache
youcefabder@hotmail.com

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