Actualit�s : VISITE DE BOUTEFLIKA A CONSTANTINE
"J'ai constat� le rel�chement sur le plan s�curitaire"


L�attente a failli �tre vaine. Bouteflika qui a renou� hier avec un exercice qu�il affectionne tant en red�couvrant les plaisirs des bains de foule non sans contrarier sa garde rapproch�e qui a eu du mal � coordonner ses pas devant les va-et-vient du pr�sident, sous une pluie abondante par intermittence, n�a presque pas souffl� un mot, l� o� il �tait attendu le plus. Et en d�pit des signes de fatigue apparents sur son visage, il n�a gu�re l�sin� sur l�effort physique lors de ses deux bains de foule au centre-ville de Constantine et � A�n Smara, vraisemblablement, � dessein d�attester de son �bon �tat de sant�.
Son 13e p�lerinage dans la capitale de l�Est n��tait donc qu�une occasion de perp�tuer une tradition propre � l�homme, celle de rendre visite � la cit� de Benbadis � l�occasion de la Journ�e du savoir, c�l�br�e chaque 16 avril � la m�moire du fondateur de l�association des oul�mas musulmans. Bouteflika qui a fini par l�cher une phrase lourde de sens certes aurait pu �tre plus diserte le temps d�une escale, l�une des toute derni�res de sa visite. C�est � la nouvelle-ville Ali- Mendjeli lors de la pose de la premi�re pierre pour la construction d�un lyc�e que le chef de l�Etat jugeant excessifs les d�lais impartis au projet lancera, �j�ai constat� un rel�chement sur tous les plans, y compris s�curitaire�. Le pr�sident Bouteflika a fini donc par r�cuser le rel�chement sur le plan s�curitaire, frappant sous son �re et dont on dit qu�il lui en a, lui-m�me, apport� sa caution. L e chef de l�Etat qui a pr�f�r� ainsi rompre le silence en soulevant uniquement cet aspect de la situation s�curitaire, renvoie de la sorte, la balle dans le camp des d�partements en charge de ce volet bien qu�en �vidence, les grandes lignes de la politique de l�Etat en la mati�re incombent � son magist�re en premier lieu. Aussi in�dit que le silence que s�est observ� le pr�sident de la R�publique hier � Constantine, la pr�sence du chef de l�ex�cutif le m�me jour dans la ville des Ponts est elle, pass�e inaper�ue. Abdelaziz Belkhadem qui a relay� pour la premi�re fois le premier magistrat du pays pour donner le coup d�envoi au colloque Abdelhamid Benbadis � l�autre c�t� de la ville, l�universit� islamique de l�Emir Abdekader en l�occurrence. Nul d�ailleurs ne se doutait de la pr�sence de Belkhadem � Constantine pour la m�me occasion. A aucun moment, le chef du gouvernement n�a fait d�apparition dans le cort�ge officiel du pr�sident. Deux faits saillants ont par ailleurs marqu� cette visite. Lors du lancement officiel des travaux du t�l�ph�rique et la pr�sentation du projet du tramway et du transrhumel sur un site qui fait face au CHU de Constantine, plus d�une cinquantaine de m�decins r�sidant l��tablissement hospitalier se sont agglutin�s derri�re les barreaux de l�h�pital et ont scand� �m�decins m�contents� au moment o� le pr�sident recevait les explications des responsables desdits projets. Il aura fallu l�intervention de trois ministres, Hamimid, Harraoubia et Zerhouni en l�occurrence pour calmer les esprits. Eux aussi r�cusaient la situation d�ins�curit� qui pr�vaut au sein de l��tablissement alors que les explications du ministre de l�Int�rieur avaient p�ch� dans un premier temps par manque de diplomatie avant qu�il ne revienne � de meilleurs sentiments. Une deuxi�me fois, lors du bain de foule au centre-ville de Constantine o� une centaine de jeunes n�ont eu de cesse pour leur part de crier au moment du passage du pr�sident �Bouteflika chabiba dha�a� (jeunesse en d�sh�rence). En ce lieu, aucun officiel n�osera s�approcher de la foule de jeunes, vraisemblablement d�cha�n�s sauf que l�on ne manquera pas de renforcer le cordon s�curitaire � cet endroit.
K. G.

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