R�gions Ouest : ORAN
Plus rien n'arr�te la sp�culation fonci�re


La ville d�Oran (avec ses extensions urbaines) souffre d�un d�ficit quasi irr�m�diable en mati�re de foncier immobilier provoquant des contraintes importantes pour la r�alisation de projets d�habitat, de coop�rative immobili�re, etc.
D�o� aujourd�hui l�implantation de ces programmes de logements de plus en plus �loign�s du centre-ville avec le d�placement aussi des populations. Il faut dire qu�� partir des ann�es 1990 la gestion du foncier dans la wilaya a �t� assimil�e � une sorte de gigantesque dilapidation o� les r�serves fonci�res ont �t� litt�ralement �bouff�es� et souvent par des op�rations qui ont fait par la suite scandale. Ainsi, trouver d�sormais un terrain � b�tir rel�ve de l�impossible et la demande est justement tr�s forte, provoquant une sp�culation sur le foncier qui a atteint des sommets jamais �gal�s. Ces dix derni�res ann�es, les prix ont connu une flamb�e qui ne semble pas vouloir s�arr�ter comme par exemple, dans la commune de Bir-El-Djir o� le m�tre carr� d�sormais est c�d� autour de 30 000 DA et parfois plus. A Sidi-Chahmi, une autre commune situ�e � l�est d�Oran, l� aussi les prix du m2 ont �t� d�multipli�s de vingt fois le prix initial et cela, pour des assiettes de terrain n�exc�dant pas les 150 m2. Cela est v�rifiable de partout au niveau de ces zones de nouvelles extensions, mais la situation en milieu urbain est encore plus dramatique. A tel point que de nouvelles pratiques ont fait �merger un nouveau march�. En effet, d�sormais les sp�culateurs, les courtiers proposent la vente de maisons anciennes, parfois de style colonial qui sont implant�es dans des quartiers comme ceux du Point du Jour, Courbet, Gambetta, Choupos etc., soit les quartiers anciens de la ville. La vente de ces villas cossues, dont certaines auraient pu faire l�objet d�un classement, tellement leur style �voque un symbole de l�histoire de la ville d�Oran, se n�gocie � coups de milliards, plus de 3 milliards, en seconde main pour une villa sur un terrain de 300 m2. Mais l� o� la situation choque, c�est que les nouveaux propri�taires n�h�sitent pas � d�molir � coup de bulldozer �la maison de ma�tre style colonial� qu�ils ont acquise pour r�cup�rer ainsi le terrain nu. Des bijoux en mati�re d�architecture ont ainsi �t� d�truits pour ensuite voir s��riger � leur place des sortes de �bunker� sur trois �tages avec des hangars au rez-de-chauss�e. Cette sp�culation fonci�re est en train de tuer ce qui pouvait rester de l��me de la ville d�Oran et de son pass� architectural si riche, sans que personne puisse rien y faire apparemment.
Fay�al M.

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