P�riscoop : BAZOOKA
Le Sahara entre lobbys et opinions
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


L�Alg�rie a officiellement r�agi � l�alignement franco- hispano-am�ricain sur les th�ses marocaines. C�est tr�s bien, tr�s bien qu�elle r�agisse ainsi. Quelles sont les donn�es du probl�me ? D�un c�t�, le royaume marocain refuse le principe du droit � l�autod�termination du peuple sahraoui. Il propose, par contre, un r�f�rendum de confirmation de la marocanit� des territoires du Sahara occidental. La ficelle est trop grosse ? Qu�� cela ne tienne ! Le royaume met de la subtilit� dans sa d�marche. Il propose, alors, un projet d�autonomie, de tr�s large autonomie m�me.
Mais, m�me large, l�autonomie est une�. confirmation du caract�re marocain ! Une r�gion aussi autonome soit-elle appartient � un Etat. De l�autre c�t�, le Polisario, l�Alg�rie et un tr�s fort courant d�opinion � travers le monde rappellent qu�il existe un droit international. Ce droit international �dicte que tout peuple soumis � une occupation coloniale a droit � l�autod�termination. Autrement dit, l�ONU est dans l�obligation d�imposer � l�occupant le respect de ce droit, de lui imposer l�organisation d�un r�f�rendum. Il est clair qu�il s�agit de soustraire les peuples domin�s et d�munis � la force des puissants du moment. Mettre autour d�une table Marocains et Sahraouis sans r�f�rence au droit � l�autod�termination revient � effacer la r�f�rence au droit et soumettre les Sahraouis au seul rapport de force. L�avantage des Sahraouis r�side, pourtant, dans un puissant courant d�opinion mondial, particuli�rement en Europe. Ce courant ne sera dupe d�aucun �arrangement � avec le droit et il est aussi d�terminant que le soutien des Etats, sinon plus. Il est capable d�agir sur les d�cisions des gouvernements en Europe m�me, comme nous le d�montrent les amis espagnols du Sahara occidental. Ce n�est pas une question secondaire pour nous. Car la tentation existe pour certains de nous faire peur et de nous dire : voil� ce qu�il en co�te de revenir sur la loi des hydrocarbures, de refuser les bases am�ricaines, de ne pas s�aligner docilement sur l�administration Bush. D�abord, cette administration et les n�o-conservateurs sont en perte de vitesse. Ils �chouent presque partout et ont de moins en moins de possibilit�s agressives. Gr�ce au vote des Am�ricains entre autres raisons. Ensuite, ce courant d�opinion peut mettre en �chec cette diversion. Ce n�est pas par la soumission aux v�ux n�o-conservateurs que l�Alg�rie se pr�servera mais par des liens d�amiti�s plus forts, plus r�guliers, plus d�termin�s avec les opinions publiques.
M. B.

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