Actualit�s : TIZI-OUZOU
Louisa Hanoune provoque Belkhadem


Ville o� elle a eu souvent � s�illustrer il n�y a pas encore tellement longtemps, et surtout o� elle trouvait un malin plaisir � haranguer, entre autres, les d�funts arouch, alors que les blessures induites par la trag�die du Printemps de l�ann�e 2001 �taient encore b�antes, ou encore, en s�en prenant vertement aux autonomistes, Louisa Hanoune s�est voulue un peu plus originale, en tous les cas, plus qu�elle le fut lors des quatorze pr�c�dents meetings de cette campagne qui a vraiment du mal � susciter l�int�r�t � Tizi-Ouzou.
Journ�e internationale de la libert� de la presse oblige, la secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs s�est sentie d�abord le devoir de dire sa conviction qu�il ne saurait y avoir de d�mocratie sans une presse libre et sans ind�pendance de la justice. M�me si elle en veut � une partie de la presse qui, a-t-elle expliqu�, veut exercer sur son parti une certaine pression (?) pour s�allier avec ce qu�elle appelle �des groupuscules qui sont entr�s dans la clandestinit� depuis 1992�, Louisa Hanoune assure qu�elle est de ceux qui militent pour l�abrogation des dispositions �nonc�es dans le code p�nal, interdisant l�exercice libre de la profession de journaliste. Sans trop s�astreindre � chercher des transitions pour conf�rer une certaine structure � son discours, Hanoune s��talera sur tous ses sujets de pr�dilection dont, bien entendu, les sacro-saintes attaques frontales contre Temmar, mais se fera � chaque fois un point d�honneur de louer les m�rites des siens qui, � la suivre, sont � l�origine de ce qu�elle appelle �la renationalisation des hydrocarbures� et de l�utilisation du fonds de r�gulation de recettes pour le lancement des grands projets. L�exigence du retour de la gendarmerie en Kabylie, les Am�ricains, Kadhafi et son projet du Grand Sahara, les partis politiques qui, si l�on doit se fier � son opinion, ne font leur apparition que lorsqu�il y a de l�argent en jeu, et ces candidats qui, aurait-elle pu dire, changent de partis comme on change de chemise, sont autant de sujets gr�ce auxquels la patronne du Parti des travailleurs a su capter l�attention d�une salle copieusement garnie avant de d�cocher une fl�che aux tenants du pouvoir pour se demander : �Puisqu�ils sont aux commandes, pourquoi attendent-ils les �lections pour avancer entre autres promesses le r�glement d�finitif de la question des salaires impay�s ?� Belkhadem et ses ministres candidats appr�cieront. Une certitude, d�ailleurs la seule depuis le d�but de cette campagne, Louisa Hanoune a marqu� un point, jeudi � Tizi-Ouzou, � tous ceux qui se sont succ�d� sans trouver � qui parler tant les meetings et autres rencontres �taient comme qui dirait, boycott�s.
Azeddine Maktour

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable