�Nous ne nous sommes jamais habill�s du burnous du pouvoir. Nous n�avons pas adopt� le programme du pr�sident de la R�publique. Nous avons, seulement, dit oui � son projet relatif � la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Le syst�me politique en place fonctionne par deux partis politiques. Un parti et une roue de secours. Une fois un parti est d�cr�dibilis�, les d�cideurs engagent la roue de secours qui op�re des reculs apr�s quelques ann�es et vice-versa et ce, pour donner un semblant d�alternances�.
Tels sont les propos du chef de file du MSP, Aboudjerra Soltani, qui apparemment, a sonn� le glas � l�alliance pr�sidentielle dont il fait partie, lors du meeting qu�il a tenu hier � Constantine. M. Soltani, qui a p�ch� aupr�s de l��lectorat de voter le 17 mai prochain pour le compte de sa formation, a insist� sur le fait de ne pas confondre les missions du parlement et celles du gouvernement. Il pr�cisera que son parti, d�ailleurs, au pouvoir depuis 1999, ne d�tient que 10% des si�ges � la Chambre basse et les Alg�riens qui n�ont pas opt� pour le MSP lors des l�gislatives de 2002, n�ont pas � demander des comptes aux d�put�s de son parti, minoritaire � l�Assembl�e populaire nationale. �Votez pour nous et puis demandez des comptes�, a-t-il dit. Le leader du mouvement du d�funt Cheikh Nahnah a reproch� au pouvoir d�avoir peur des urnes quand il s�agit du courant islamiste m�me si c�est la volont� du peuple. Et de donner, l�exemple de la victoire du mouvement islamique palestinien Hamas qui a d�croch� et �dans la transparence la plus absolue la majorit� des si�ges � l�instance l�gislative de cet Etat et la campagne de d�nigrement orchestr�e par les USA pour ternir l�image de marque dudit mouvement � pour illustrer sa th�se. �Les islamistes qui obtiennent par la voie des urnes, la confiance du peuple sont toujours trait�s de terroristes m�me si c�est la volont� des citoyens� a-t-il constat�. Au sujet de la lutte contre la corruption, M.Soltani, qui en a fait son cheval de bataille dans cette campagne �lectorale, a plaid� pour l�ouverture d�une nouvelle page en adoptant une r�glementation rigoureuse des affaires publiques et une p�nalisation s�v�re des d�lits �conomiques. �Ou nous nous rendons compte de tous nos torts depuis 1962, ou nous ne jugerons personne. Il est aberrant de condamner un nombre limit� de responsables pour avoir abus� de leurs pouvoirs lors d�une p�riode donn�e et fermer l��il sur d�autres qui ont �galement particip� � faire descendre l�Etat alg�rien vers l�enfer. Le MSP n�est pas redevable aupr�s du peuple alg�rien dans la crise ayant provoqu� les �v�nements d�octobre 1988, ni de la trag�die des ann�es 1990�, a-t-il indiqu�. Aboudjerra Soltani, qui semble �tre le seul � croire de l�efficacit� de l�ancien syst�me �ducatif, accusera les d�cideurs de l��poque d��tre derri�re la faillite de ce syst�me par manque de strat�gie. �Ce sont eux qui ont rendu sinistr� ce syst�me �ducatif par le biais des r�formes successives en prenant les Alg�riens pour des cobayes. Nous ne pouvons pas faire face au tsunami id�ologique engendr� par la mondialisation sans revenir � l��cole authentique, gardienne des constantes de la nation, prescrites dans le manifeste du 1er-Novembre 1954�, a-t-il conclu.
Lyas Hallas

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