P�riscoop : BAZOOKA
ELECTORALISMES
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Le Syndicat national des journalistes a pris cette initiative moderne et intelligente d�interpeller les candidats et leurs partis sur l�article du code p�nal qui peut faire envoyer les journalistes en prison. Le texte �crit par le SNJ, remarquable de clart�, met les candidats face � cette responsabilit� historique de lib�rer la parole, de contribuer � renforcer les libert�s de la presse et d�expression, base premi�re et incontournable de la d�mocratie.
Sur les quotidiens de jeudi pass�, vous avez d� lire les r�ponses des diff�rents partis politiques. On peut croire sur parole certains d�entre eux. Ils ont d�fendu la d�mocratie, le droit � l�organisation et � la pratique syndicales autonomes, la libert� de la presse contre certaines d�cisions du pouvoir, la libert� d�expression, appuy� les journalistes envoy�s devant les tribunaux. D�autres devront prouver leur bonne foi tant ils furent silencieux quand journalistes et �diteurs passaient de mauvais moments. Mais les r�ponses les plus inattendues, les plus �tonnantes, celles qui nous laissent perplexes et pantois restent les r�ponses des partis de la coalition. Passe encore qu�ils affirment soutenir la libert� de la presse. La langue n�a pas d�os et les g�n�ralit�s ont aussi pour but de cacher, d�occulter le particulier r�v�lateur de la v�rit�. Mais nous dire qu�ils sont contre l�emprisonnement des journalistes rel�ve du tour de force. Incroyable ! Au gouvernement, les ministres de la coalition pr�parent l�amendement du 144, au Parlement les d�put�s de la coalition votent l�amendement, l�Etat l�applique ensuite dans toute sa rigueur en poursuivant les journalistes et en jetant quelques-uns au cachot. Mais ils sont contre l�emprisonnement des journalistes et pour la libert� de la presse ! Il ne nous reste que deux hypoth�ses : ou leur discours est purement �lectoraliste ou nous avons �t� gouvern�s et repr�sent�s par des djinns. Alors nous nous retrouvons avec des d�clarations unanimes des partis de la coalition r�prouvant les lois qu�ils ont initi�es. Esp�rons qu�il s�agit l� d�une prise de conscience salutaire d�autant que la libert� de la presse et les garanties d�exercice d�mocratique de la politique sont les premi�res armes contre ce fl�au unanimement d�nonc� : la corruption. Et l� se trouve la vraie question.
M. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable