La Kabylie maritime a v�cu une campagne �lectorale mitig�e et si ce n�est les quelques affiches placard�es un peu partout qui nous renseignent sur un vote imminent, elle passerait inaper�ue. Elle a �t� r�v�latrice des forces en pr�sence en consacrant l�ancrage du RCD dans la r�gion qui, faut-il le remarquer, s�en est grandement sorti dans ses diff�rentes sorties.
A terme d�une quinzaine de jours haletants, le Rassemblement demeure en t�te tant par le nombre de villages et de villes visit�s que par le nombre se citoyens r�unis. Si bien des listes n�ont m�me pas �t� affich�es, d�autres candidats se sont content�s de timides apparitions dans les grandes agglom�rations. Le premier � ouvrir la marche �tant le FLN � travers sa t�te de liste, le non moins ministre de l�Habitat, Hamimid s�est d�plac� aux chefs-lieux de da�ras comme Azeffoun et Tigzirt pour exposer les orientations de son parti, et � bien des �gards, le statut du ministre prend le dessus sur celui du simple candidat. Dans ses allocutions, il �tait question des aides accord�es, alors qu�il �tait wali de Tizi dans les ann�es 1990, dans les domaines agricole, touristique et halieutique, en citant les avantages octroy�s � la localit�. S�agissant des probl�mes de logement, le candidat redevient ministre en assurant, dans le cas d�Azeffoun, que des instructions ont �t� donn�es au DLEP pour d�bloquer la situation. A un degr� moindre, le RND, � travers la personne du Dr Stiet, troisi�me de la liste, a anim� une conf�rence-d�bat devant une assistance moyenne sur le r�le d�un d�put� � l�APN et sur le programme de son parti. Le docteur a innov� en parlant de leur volont� � r�ussir le TEST, en d�autres termes, Travail, Ecole, Sant� et Toit. Pour ce faire, il pr�voit l�application de leur programme qu�il r�sume en trois aspects : la coh�sion sociale qui s�appuie, selon lui, sur la r�conciliation nationale ; l�accroissement des richesses nationales qui n�cessite la prise de plusieurs d�cisions comme l�all�gement fiscal ; la valorisation de l��lite nationale pour limiter la fuite des cerveaux et la r�habilitation du service public par une grille de salaires selon les comp�tences. La conf�rence du HMS a marqu� les observateurs pr�sents par sa singularit� puisqu�elle se diff�rencie des pr�c�dentes, anim�es jusque-l� par le FLN et le RND, par la pr�sence de la gent f�minine qui �tait plus significative, pratiquement la moiti� de la sale omnisports d�Azeffoun, un fait rarissime et insoup�onn�, selon les citoyens rencontr�s sur place. Une fois le pr�lude termin�, les intervenants ont commenc� d�abord par expliquer le choix des noms figurant sur la liste �lectorale par les crit�res de jeunesse et du niveau d��tudes, en t�moigne la quantit� d�universitaires au nombre de 13 sur la liste propos�e, �des hommes se pr�valant d�une int�grit� loin de tout opportunisme. D�ailleurs, tous ces candidats ont pr�t� serment de d�clarer leurs revenus avant et apr�s les �lections�, a d�clar� Mazouni, responsable du bureau MHS de Tizi-Ouzou. Le programme du parti a �t� abord� pour affirmer leur volont� � d�fendre les libert�s constitutionnelles et la libert� de la presse. Le volet social a occup� une place pr�pond�rante dans l�explication des candidats. Pour preuve de leur dynamisme sur ce chapitre, Moukah �num�re les diff�rentes actions d�j� entreprises dans ce sens sur le territoire de la wilaya. Celui qui avait contr� donc toutes ces sorties par son omnipr�sence reste la formation du RCD. Une pr�sence effective gr�ce au p�riple des deux de ses candidats, Imazaten et A�der Arezki, qui ont r�ussi autant leurs d�placements que l��cho des propositions de leur parti condens�es dans ce qu�ils appellent les �100 propositions pour l�Alg�rie de demain�. Des recommandations qui tournent autour d�un �Etat unitaire r�gionalis� pour une sortie de la crise et pour mettre la nation au diapason des mutations mondiales par une d�centralisation qui rend compte des r�alit�s quotidiennes de chaque r�gion tout en pr�servant l�unit� du pays. Un d�coupage, selon les intervenants, qui n�est pas sans nous rappeler celui des wilayas historiques. Le plein-emploi n��tait pas en reste des discussions engag�es avec l�assistance et qui urge en pr�conisant la cr�ation de PME et PMI gr�ce � une r�forme de l�actuel syst�me bancaire et sans omettre de d�noncer la pr�carit� cr��e par la politique du pr�emploi et de l�emploi de jeunes. Il �tait question aussi de la manne financi�re engendr�e sans qu�il y ait une quelconque perspective d�investissement. Dans chacune de leurs conf�rences, les deux pr�tendants � la d�putation parlent de leur programme porteur d�un projet de soci�t�, mais aussi de leur souhait de voir toutes les forces citoyennes se f�d�rer pour donner une forte participation aux �lections qui passe par un besoin de voir la base du FFS voter. A�der Arezki estime qu��il n�existe aucun probl�me entre son parti et la base militante du FFS qui nous a toujours re�us avec les honneurs comme c��tait le cas � Attouche. L�abstention travaille � faire �merger seulement ceux qui sollicitent les citoyens aux seules �ch�ances �lectorales. Une participation importante augmentera le nombre d��lecteurs attribu� aux si�ges, de ce fait, il sera difficile � ceux qui n�ont pas d�ancrage dans la r�gion de r�ussir�. A chaque occasion qui leur est offerte, les conf�renciers fustigent le pouvoir en place, responsable de tous les maux que vit le pays et ce, tout en se gardant de faire une quelconque allusion aux autres candidats : la priorit� est � leur programme, estiment-ils. Les citoyens se sont largement exprim�s sur leurs appr�hensions, sur l��conomie, sur le ch�mage et beaucoup d�autres questions d�actualit�. Des interrogations prises en charge par la d�l�gation tout en invitant l�assistance � lire le document relatif � leur programme. R�pondant certainement � leur politique de proximit�, les intervenants proposent un bureau de permanence � l��lu de la nation dans sa circonscription �lectorale pour accomplir sa mission.
F. B.

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