Actualit�s : SELON UN DIAGNOSTIC DU CNES
Les probl�mes qui affectent la gouvernance en Alg�rie


Le rapport sur la gouvernance en Alg�rie, initi� dans le cadre du M�canisme africain d��valuation par les pairs (Maep) d�velopp� dans le contexte du Nouveau partenariat pour le d�veloppement en Afrique (Nepad), sera pr�sent� en juillet prochain � Accra au Ghana. Un rapport �labor� apr�s 18 mois de travaux d��valuation en symbiose entre le panel des �minentes personnalit�s du Maep, la Commission nationale alg�rienne sur la gouvernance (CNG, compos�e d�une centaine de repr�sentants de la soci�t� civile et socio-�conomique) ainsi qu�avec le Conseil national �conomique et social (Cnes).
Cette instance consultative qui s�investit justement, en collaboration avec l�Institut de la Banque mondiale (I- BM) et l�appui du Maep dans l��laboration d�un rapport sur les indicateurs de la gouvernance qui sera finalis� au d�but 2008. Un rapport qui d�veloppe une crit�riologie de la gouvernance propre � l�Alg�rie et, partant de l�, aux pays du Sud, tenant compte de leurs contextes, mais n�anmoins conforme et s�inspirant des standards internationaux. Cela, en citant les propos du pr�sident du Cnes, Mohamed Seghir Bab�s, tenus hier � la R�sidence El-Mithak, au second jour du s�minaire organis� avec l�IBM, hors notamment l��injonctionnel� propre aux grilles de lecture des pays d�velopp�s et sans distinction entre les pays, d�velopp�s et �mergents, en fonction de leurs sp�cificit�s. En adoptant selon lui une d�marche �ultra volontariste� et �par �tapes� et en sachant ma�triser les pr�requis des standards internationaux. Cela �tant, ce rapport du Cnes, dont la philosophie ainsi que l�approche analytique et m�thodologique ont �t� pr�sent�es, ne manque pas de pointer le doigt sur l�existence de dysfonctionnements, d�incoh�rences et de contradictions qui affectent justement cette gouvernance en Alg�rie. En ce sens, il rel�ve la pr�sence de �nombreuses survivances de l��conomie administr�e aussi bien sur le plan politique, �conomique qu�institutionnel� outre le fait que �les violences de ces derni�res ann�es ont ralenti les processus de r�formes �conomiques et politiques�. Autre probl�me r�v�l� par le diagnostic du Cnes, les processus de mise � niveau impuls�s (au niveau du management �conomique notamment) ne sont pas toujours coh�rents entre les diff�rentes sph�res. Ainsi, le Cnes se montre plus pr�cis en pointant du doigt �la coexistence de formes de r�gulation qui ne sont pas toujours compatibles avec le march� et de la recherche de l�efficacit� �conomique et sociale�. Voire le d�veloppement, selon l�instance consultative, de �formes marginales d�existence du capital qui alimentent la corruption et les circuits informels�. Et de relever l�existence d��un d�calage entre la volont� politique de modernisation, une codification juridique qui tente de suivre, une application incompl�te des textes, une organisation et des instruments inadapt�s, voire archa�ques, des pratiques informelles persistantes�. Le tout sur fond de multiples r�sistances au changement, d�inefficacit� dans la gestion du programme d�investissements publics amorc� (plus de 140 milliards de dollars), de doutes sur la capacit� d�absorption, d�appropriation marginale par la population. Mais �galement dans un contexte o� il n�y a pas encore v�ritablement de syst�me national alg�rien de l�information, au grand dam et du pr�sident du Cnes et des autres participants � ce s�minaire, et o� la capacit� de l��valuation efficace et efficiente des politiques publiques pose encore probl�me. Et cela, m�me si le Cnes compte, dans le cadre de son partenariat impuls� avec l�IBM, finaliser durant les mois prochains une s�rie de rapports similaires sur les th�mes de l��valuation des politiques publiques, les libert�s �conomiques et autres questions d�importance telles que l�intersectorialit� et les finances locales.
Ch�rif Bennaceur

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