Abdelaziz Bouteflika effectue, depuis hier mardi, une visite de deux jours dans la wilaya de Chlef. Une visite de parade plus que toute autre chose. Un peu comme c��tait le cas pour Annaba, visit�e la veille m�me de la cl�ture de la campagne �lectorale et, lundi � Blida, Bouteflika est venu fouler le sol ch�lifien tout juste pour les besoins des cam�ras de la t�l�vision.
On se croirait en fait en 2004 ou en 2005 � mesure que se d�roulait la premi�re matin�e de la visite : des projets �r�-inaugur�s� � l�image de l�a�roport Abou- Bakr-Belka�d ou ce lyc�e � la commune de Karimia qui avaient d�j� servi la cause du �deuxi�me mandat� puis du �Oui � la charte pour la r�conciliation�. Puis, bien s�r, l�in�vitable bain de foule sous la forme d�un �accueil populaire� mont� par l�administration et, d�ailleurs, programm� avec minutie comme toute autre activit� officielle. Cette visite � Chlef, programm�e depuis tout juste une semaine � la place d�Oran, confirme en tout cas ce qui a tout l�air d��tre une nouvelle �politique de communication� pr�sidentielle. N�importe comment, m�me s�il faut se faire violence, l�homme qui aime � s�appeler lui-m�me celui de �la r�conciliation� se doit de se montrer port� par �le peuple�. Et seulement le peuple. Cela, depuis son fameux �Il faut que le peuple bouge� au lendemain des attentats du 11 f�vrier. Une mani�re aussi � lui de tenter de d�mentir tout ce qui se dit ou se murmure au sujet de son �tat de sant�. Mais, le fait est que l�homme n�est plus le m�me. La d�bauche d��nergie qu�on lui connaissait, la voix et le verbe foudroyants qui lui sont l�gendaires ne l�accompagnent plus dans ses visites. Du moins jusqu�� cette premi�re visite dans la wilaya de Chlef o�, pour toute la matin�e, il n�a que deux petites phrases...
K. A.

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