Actualit�s : LA GREVE DES PRATICIENS DE LA SANTE A ETE GELEE
La justice s'en m�le


Encore une fois la justice vient, par ses d�cisions, �touffer la contestation sociale et se prononce sur l�ill�galit� du droit � la gr�ve, pourtant un acquis constitutionnel. La chambre administrative de la cour d'Alger a rendu lundi en fin de journ�e, en r�f�r�, une ordonnance d'arr�t imm�diat de la gr�ve ouverte, � laquelle a appel� le Syndicat national des praticiens de sant� publique (SNPSP). Une premi�re d�cision a �t� d�j� rendue la semaine derni�re pour le gel de la gr�ve de trois jours (6, 7 et 8 mai), pr�vue par la m�me organisation.
Se voulant respectueux de la d�cision de la justice, le SNPSP s�est conform� � cette d�cision et a gel� la gr�ve. Il est important de signaler qu�il s�agit d�un gel, car le mouvement ne compte pas se suffoquer. Dans un communiqu� sanctionnant le gel de la gr�ve, le syndicat des praticiens de la sant� a d�nonc� �nergiquement �l�implication de la justice dans le r�glement des conflits sociaux�. Le SNPSP estime que le recours � la justice ne fait que compliquer les relations, d�j� difficiles, entre les partenaires sociaux et leur tutelle. Il est effectivement dommage que le minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re tra�ne, � deux reprises en un mois, le syndicat dans les tribunaux, se privant de l�effort d�enclencher un dialogue serein et positif, pour le r�glement d�finitif des questions objets de conflits. Cependant, le SNPSP se refuse d�abdiquer devant ces provocations et se dit pr�t d�s maintenant � s�inscrire dans une nouvelle logique : celle de se battre, quels que soient les moyens, pour la satisfaction de l�ensemble des revendications des praticiens de la sant�. Au moment o� le ministre de la Sant� annonce en grand plan, un chamboulement radical dans le fonctionnement et l�organisation des structures de la sant�, le personnel du secteur fait encore les frais du m�pris et de la r�pression. Non seulement, ils sont priv�s de leurs droits aux primes et aux indemnit�s, ils sont de plus en plus � compara�tre devant les tribunaux pour rendre compte de leur agissement en tant que syndicalistes. Une telle situation ne peut perdurer. Le dialogue reste la seule issue pour ramener les praticiens de la sant� � se consacrer davantage � leur mission principale.
Rosa Mansouri

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