Deux semaines apr�s les �lections l�gislatives, les partis de la coalition continuent de taper sur les petits partis. La question doit �tre s�rieuse pour devenir aussi r�currente. La r�vision de la loi �lectorale doit viser des objectifs bien lourds pour avoir besoin de tant de justifications. Notons au passage que les partis de la coalition jurent ne pas viser la disparition de ces petits partis mais la moralisation de la vie politique. C�est un changement de ton qu�il faudra bien expliquer mais qui ne �change rien � l�affaire.
Nous pouvons, nous, retenir cet aveu du pouvoir, par la voix des partis qui le repr�sentent, que notre multipartisme national est plut�t du folklore politique. Une mise en sc�ne qui n�est plus de son go�t, certainement parce qu�elle ne remplit plus les fonctions et les missions qu�il en attendait. Juste retour du temps car avec le temps les meilleures mises en sc�nes ne peuvent cacher les coulisses et les jeux obscurs mais r�els qui s�y d�roulent. Fak el ch��b. Et il faut, pour que rien ne bouge, donner l�impression que tout va bouger. Et pour cela, on peut faire confiance aux virtuoses qui nous gouvernent. Cet aveu enregistr� � la nouvelle APN aura, tout de m�me, bien du mal � jouer un r�le de repr�sentation nationale. Elle est ill�gitime bien que l�gale et cette ill�gitimit� p�sera lourd sur son travail. Que peuvent dire des d�put�s mal �lus � une administration sortie blanchie des �lections alors que les partis sont mis au banc des accus�s ? Rien, m�me si un ou deux partis d�opposition font l�effort de repr�senter la nation et de d�fendre l�int�r�t national. L�opinion les percevra plut�t dans un jeu de r�le que dans des actes de convictions et de sinc�rit�. Et � la premi�re ordonnance tout s��croulera comme un ch�teau de cartes. Reste une lame qui se l�ve d�j�. Une lame de fond. Si le pouvoir conc�de au peuple que nous sommes dans le folklore politique il ne peut arr�ter cette marche de la conscience : le folklore n�est pas le pluralisme politique et le pluralisme politique n�est pas la d�mocratie. La d�mocratie est autrement plus profonde que la simple repr�sentation. Et l�abstention massive contenait aussi ce message que les citoyens attendent maintenant d�exercer un vrai droit d�mocratique.

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