A partir de ce mois de juin, l�Institut alg�rien de normalisation (IANOR), sous tutelle du minist�re de l�Industrie, devra certifier les eaux min�rales. C�est ce qu�a indiqu�, hier, Faouzia Mouffok, microbiologiste et chef de service du laboratoire de bact�riologies alimentaires de l�Institut Pasteur d�Alg�rie en marge d�une journ�e d��tude scientifique et technique sur les eaux min�rales naturelles et les eaux de source.
Le but �tant que le consommateur alg�rien puisse reconna�tre l�eau vendue en tant qu�eau de source ou min�rale. Actuellement, et depuis l�entr�e en vigueur de batteries de lois, notamment celle d�avril 2006, les concessionnaires tra�nent encore pour son application. L�eau min�rale naturelle est une eau microbiologiquement saine provenant d�une nappe ou d�un gisement souterrain, exploit�e � partir d�une ou plusieurs �mergences naturelles ou for�es � proximit� desquelles elle est conditionn�e. Elle se distingue nettement des autres eaux destin�es � la consommation humaine par sa nature caract�ris�e, par sa puret� et par sa teneur sp�cifique en sels min�raux, oligo�l�ments ou autres constituants. Ces eaux min�rales naturelles peuvent poss�der des propri�t�s th�rapeutiques favorables � la sant� humaine. De par sa d�finition, l�eau min�rale peut �tre consid�r�e comme un m�dicament. Mme Mouffok l�explique : �Le m�decin peut prescrire une eau min�rale. Et de plus en plus, on ne lit plus sur les bouteilles d�eau min�rale les vertus th�rapeutiques de cette eau.� L�eau de source, quant � elle, est une eau d�origine exclusivement souterraine, apte � la consommation humaine microbiologiquement saine et prot�g�e contre les risques de pollution. Les �tiquettes appos�es sur les bouteilles d�eau min�rale naturelle et eau de source doivent comporter les proportions en nitrate, nitrite, potassium, calcium, magn�sium, sodium, sulfate chlorure, PH, r�sidu sec contenus par les eaux concern�es. Si le produit contient plus de 1 mg/litre de fluorure, l��tiquette doit mentionner : �Ce produit ne convient pas aux nourrissons, ni aux enfants de moins de sept ans� pour une consommation r�guli�re. Au d�but de mois de janvier dernier, sur une soixantaine de dossiers pr�sent�s � la commission permanente des eaux min�rales naturelles et des eaux de source, institu�e aupr�s du ministre des Ressources en eau, 13 seulement ont b�n�fici� du label �eau min�rale naturelle�. Ce chiffre a �t� revu � la hausse. Selon Hadjarsi Fadli, sous-directeur de l�exploitation et du contr�le au sein du minist�re des Ressources en eau, au total 34 concessions ont �t� octroy�es dont 18 pour des eaux min�rales. Lors de cette rencontre professionnelle, l�accent a �t� �galement mis sur le contr�le quotidien de l�eau embouteill�e. D�apr�s la nouvelle l�gislation, le concessionnaire est tenu de proc�der au contr�le de l�eau min�rale ou de l�eau de source. Les cahiers des charges particuliers doivent pr�ciser les conditions dans lesquelles le concessionnaire doit proc�der � l�installation, � ses frais, de deux compteurs d�eau, l�un � l�entr�e de l�unit� de conditionnement aux fins de mesures rapides du d�bit et � des pr�l�vements pour analyse, le deuxi�me pour enregistrer le d�bit exploit� � la sortie de l�unit�. Des laboratoires internes doivent �tre ainsi pr�vus. A ce sujet, Mme Mouffok a d�clar� que des agents de l�Institut Pasteur forment le personnel de certains concessionnaires. Concernant l�apr�sembouteillement, la vente doit se faire sans certaines normes. �Normalement le stockage des bouteilles d�eau min�rale doit �tre � l�abri de la lumi�re car ces eaux sont sensibles � la chaleur. Une infection nosocomiale peut �tre contract�e par un patient ou u ne gastroent�rite pour un b�b�, a soulign� Mme Mouffok.
Meriem Ouyahia

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