Sports : FOOTBALL
FORUM "MARACANA"
Elimam ouvre son c�ur


Sept ans apr�s avoir quitt� son Mouloudia ch�ri et la sc�ne footballistique oranaise, Belkacem Elimam refait surface � l�occasion du Forum du trihebdomadaire, Maracana-Hebdo, organis� hier � la salle Mougar de l�h�tel Mercure.
Une occasion pour l�ancien boss du club d�El-Hamri d�annoncer la publication prochaine de son livre consacr� au MCO et � son histoire, mais �galement d��voquer ses �histoires� avec le club qu�il a accompagn� depuis qu�il a vu le jour, il y a de cela soixante-huit ans. �J�estime que tant qu�on est en bonne sant�, debout et conscient, on donne de notre mieux au football ; j�ai tellement v�cu autour et au sein de ce club, de la rue puis en tant que joueur et enfin responsable, et cette flamme qui est en mon for int�rieur ne peut s��teindre si facilement, si brutalement�, dit-il d�embl�e. Elimam, qui associe sa vie � l�histoire de l��quipe mouloud�enne, se rappellera de ce qu�il a v�cu, en bon et en mauvais, avec le MCO. �Une belle histoire qui a commenc� avant l�ind�pendance puis apr�s�, se souvient-il. �J�ai toujours �t� un leader, dans mon quartier, � l��cole, � la prison de Chlef pendant la colonisation, et puis apr�s l�ind�pendance. J�aime tant me rendre utile et servir les jeunes o� qu�ils soient. Malheureusement, cette vertu qu�incarnaient les Zoubir Bendali, Hassnaoui, Drif, Bencharif, Khalef Abdelkader et d�autres que j�oublie a disparu. Aujourd�hui, on est pr�sident pour d�autres objectifs, d�autres ambitions. Ceux qui ont l�argent amass� de mani�re douteuse veulent se faire un nom et pour ce faire, rien de mieux que d�utiliser un club de football, puisque les autres disciplines n�int�ressent personne, pour assurer le tremplin�, confie celui qui a offert durant son passage � la pr�sidence des Hamraoua ses plus beaux titres au MCO. �Autrefois, je g�rais le club avec seulement 4 milliards de centimes dont une petite partie venait des pouvoirs publics et j�ai r�ussi � remporter une Coupe d�Alg�rie, deux Coupes arabes, une supercoupe arabe, sans oublier que l��quipe a termin� 4 fois sur le podium en six ans de gestion. Aujourd�hui, le club d�pense sans compter pour se trouver chaque fois � jouer le maintien. Je veux bien croire que c�est difficile de rivaliser avec les clubs alg�rois, mais cela s�appelle tout naturellement de la mauvaise gestion des ressources, humaines et mat�rielles. Le MCO a �t� assassin� par ceux-l� m�mes qui se pr�sentaient comme �tant ses sauveteurs. Non, le Mouloudia ne doit pas mourir, c�est un pan de l�histoire de la ville et de l�Alg�rie tout enti�re. Nous avons notre propre culture footballistique et nous ne devons pas abandonner les principes qui ont fait du MCO une �cole pour la formation des hommes. Je dirais qu�on n�a pas le droit de jouer avec l�avenir de la jeunesse et du pays. Celui-ci s�appuie sur sa jeunesse et celle-ci est marginalis�e. On ne na�t pas violent, on le devient. Ce sont les frustrations g�n�r�es par les mensonges et les tromperies qui poussent les jeunes � se comporter de la sorte�, analyse- t-il du haut de ses cinquante ans de fr�quentation d�un milieu qu�il ne conna�t que trop. Elimam, interrog� sur la possibilit� de son come-back � la pr�sidence du club oranais, aura une r�ponse pleine de sarcasme : �Il faudrait un tsunami pour que les gens qui sont � la t�te de ce club se rendent compte de l�ampleur de leur d�sastreuse gestion. Moi, je ne travaillerai jamais avec des gens qui ne font que bouffer l�argent de l�Etat et des sponsors sans rien sortir de leurs poches. Et puis, quand je vois que les responsables, cens�s contr�ler la gestion de ces clubs, fermer les yeux sur pas mal d�irr�gularit�s, je me dis que je n�ai pas de place dans ce monde pourri. Un DJS, qui est l� depuis 7 ans et qui autorise quelqu�un qui a fait de la prison pour un grave d�lit � diriger un club, ne m�rite pas qu�il s�assaye � mes c�t�s. Une AG, qui approuve un bilan financier de 55 milliards pour un palmar�s quelconque, ne m�rite pas que je la pr�side. Maintenant, s�il s�av�re que le Mouloudia que j�aime par-dessus tout a besoin de moi, sinc�rement et je sais que les supporters veulent mon retour, je dirai oui � condition que les fossoyeurs soient chass�s�, avoue celui qui assurait hier que c�est la derni�re fois qu�il retrouve avec plaisir la presse et l�invite � d�noncer les manigances d�o� qu�elles viennent. Le plaisir est partag�. M. Elimam, qui aura �t� un invit� de choix du forum de Maracana- Hebdo, qui �tait hier � sa derni�re �dition de la saison. Sans conteste, la derni�re a �t� la plus spontan�e et la plus franche.
M. B.

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