Actualit�s : J.-PIERRE LLEDO DISPOSE D'UN MOIS POUR REMETTRE SON FILM
Khalida Toumi s'obstine


L�affaire Lledo prend, encore une fois, une nouvelle tournure. Le r�alisateur alg�rien Jean-Pierre Lledo a �t� destinataire lundi dernier d�une mise en demeure sign�e par Khalida Toumi, ministre de la Culture, et non par le commissaire en charge de l�ex�cution de l��v�nement �Alger, capitale de la culture arabe 2007�. J-Pierre Lledo est somm� de remettre une copie de son film Ne restent dans l�oued que ses galets en version de 52 minutes au lieu de 2h 46� et ce, dans un d�lai de trente jours. Au-del� de cet ultimatum, il sera contraint de rembourser le montant de un million et demi de dinars octroy� au titre de la premi�re tranche par le minist�re de la Culture. Cette somme repr�sente la moiti� du budget r�serv� � la production des films documentaires.
Sam H. - Alger (Le Soir) - C�est au cours d�une conf�rence de presse organis�e hier au si�ge de la F�d�ration internationale des journalistes (FIJ) � la Maison de la presse, que Jean-Pierre Lledo a livr� ses sentiments d�inqui�tude vis-�-vis de la tournure des �v�nements depuis l�annulation de la projection de son �uvre pr�vue initialement le 23 juin dernier � la salle Ibn Ze�doun (OREF). Pour lui, il est inconcevable que la situation puisse ainsi d�gringoler et le minist�re s�acharner contre le format d�un document qui ne fait que relater une partie de l�histoire commune entre l�Alg�rie, la France, les pieds-noirs et les juifs d�Alg�rie. Difficile de se voiler la face et surtout celle d�un pays comme l�Alg�rie, d�tenteur d�un patrimoine historique tr�s riche. Comment faire pour en sauvegarder les bonnes versions si ce n�est qu�en donnant la parole aux personnes qui y ont v�cu des �v�nements marquant la soci�t� enti�re et �videmment l�histoire. Quelle est la bonne version ? Celle qui favorise les Alg�riens ou les Fran�ais ou les autres ? Lledo a pr�sent� sa version de r�alisateur alg�rien pr�t � analyser son propre destin, celui de son pays et de son histoire. Fragile �quilibre r�duit par le minist�re de la Culture qui s�est laiss� entra�ner par la pol�mique engendr�e par certains. Comment emp�cher l�histoire de s��crire, voire d��tre projet�e sous diff�rents angles sans porter atteinte au fondement de la libert� d�expression. Il para�t qu�ici la censure n�a pas lieu mais des arguments de temps et de format peuvent annuler la projection d�une �uvre historique. J-P Lledo s�inqui�te encore puisque certains de ses coll�gues qui ont produit dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe, des �uvres plus longues, n�ont pas eu � affronter le minist�re de la Culture dans un dialogue de sourds. Pr�t � consentir au v�u du minist�re, Lledo souhaite voir une date de programmation pour son documentaire s�afficher au calendrier du commissariat de Alger, capitale de la culture arabe. Aussi, il est temps de souligner l�amalgame provoqu� par l�interface flagrante qui existe entre le minist�re de la Culture et le commissariat d�Alger, capitale de la culture arabe 2007. Une situation anormale o� la ministre devrait c�der un peu de place au commissaire m�me par int�rim et le laisser se charger de la gestion des �v�nements courants.
Sam H.

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