Actualit�s : AFFAIRE DU JEUNE TARIK AIT SAID TUE EN 1996 A AZAZGA
Trois acquittements et une condamnation avec sursis pour les policiers incrimin�s


L�affaire du jeune Tarik A�t Sa�d tu� par balles par des policiers en 1996 � Azazga a connu son �pilogue tard dans la soir�e d�avanthier lundi apr�s un proc�s-marathon. Le verdict, qui est tomb� vers 22h aura �t� en de�� des attentes de la partie plaignante, et pour cause, le tribunal prononcera trois acquittements et une condamnation � deux ans de prison avec sursis en faveur des quatre pr�venus.
Pour la partie civile repr�sent�e par le p�re de la victime et les trois avocats, Me Berghel et deux confr�res, le tribunal a �t� tr�s cl�ment dans un proc�s qui a tenu ses promesses en mati�re d��motion et qui a suscit� l�int�r�t des nombreux repr�sentants locaux de la presse nationale et qui a vu m�me la pr�sence de plusieurs d�put�s du RCD venus soutenir le p�re de la victime. La pr�sidente du tribunal, les avocats de la partie plaignante comme ceux de la d�fense s�attacheront, � travers l�audition des quatre policiers appel�s � r�pondre de l�accusation d�assassinat volontaire et des t�moins � replacer, par leurs questions, les �v�nements et les faits dans leur contexte. Les avocats de l�accusation s�attarderont surtout sur les motivations � l�usage de leurs armes par les repr�sentants de l�institution s�curitaire, ils tenteront de d�montrer les irr�gularit�s qui ont entach�, selon leur appr�ciation, la proc�dure d�interpellation de la victime qui �tait � bord de son v�hicule, en cette fin d�apr�s-midi du 7 ao�t 1996, en stationnement � proximit� de la maison d�arr�t d�Azazga, attendant son compagnon, un fonctionnaire de cette institution p�nitentiaire que la victime, Tarik A�t Sa�d �g� de 20 ans � l��poque, venait juste de d�poser devant la prison afin d�y r�cup�rer des effets personnels. Des observations et d�autres que Me Berghel, Me Sma�l et Me Za�di reprendront lors de leurs plaidoiries qu�ils voulaient d�monstratives sur les nombreuses failles et anomalies qui ont caract�ris� l�enqu�te et l�instruction pr�liminaire, soulevant l�absence du rapport d�expertise balistique, du rapport d�autopsie entre autres dans le dossier qui ne contenait que le test de la prise de sang faite � la victime ainsi que le rapport d�enqu�te pr�liminaire confi�e � l�un des accus�e, K. R. en sa qualit� d�officier de police judiciaire. Pour Me Berghel, cette affaire est une preuve que la police veut se mettre au-dessus des lois et les dysfonctionnements d�lib�r�s et couverts par les deux hi�rarchies judiciaire et s�curitaire avaient pour objectif de dissimuler la v�rit�, r�it�rant l�absence, du rapport d�autopsie, du rapport balistique dans le dossier. Me Berghel fera remarquer que l�officier K. R. qui a men� l�enqu�te pr�liminaire a agi sans r�quisition du procureur de la R�publique donc en contradiction avec la loi, ajoutant qu�il y a volont� de d�tourner l�affaire sur d�autres consid�rations � travers I�ordre donn� pour effectuer une prise du sang sur la victime alors qu�elle �tait bless�e par balles. Il y a abus d�autorit� et usage abusif des armes � l�encontre de la victime qui ne repr�sentait aucun danger ni menace pour les policiers qui n�ont aucune raison, argumenter l�avocat, d�invoquer la situation s�curitaire et du fait que la victime �tait au pr�alable identifi�e. Me Sma�l enfoncera le clou en parlant de bavure. Il y a abus d�autorit� et un usage abusif des armes de service. Une attitude aggrav�e, selon l�avocate, par un sentiment d�impunit� et une intention de tuer. L�avocate parlera sans ambages d�un acte crapuleux puisque il n�y a pas de mobile ni justification l�gale � l�usage d�armes de service ayant entra�n� mort d�homme. Au bout de sa longue plaidoirie, le repr�sentant du minist�re public ajoutera qu�il y a une bavure qui aurait pu �tre r�par�e. La chasse donn�e au v�hicule de la victime qui n�avait rien � avoir avec le terrorisme n��tait pas justifi�e. Le procureur de la R�publique qui reprochera aux pr�venus �qu�ils n��taient pas en situation de l�gitime d�fense (�), vous n��tiez pas en situation de poursuite puisque la victime a rebrouss� chemin�, a requis 10 ans de prison ferme � l�encontre de K. R. et de H. F. Ses r�quisitions � l�encontre de C. D. et O. M. sont respectivement de 3 et 5 ans. K. R., C. D. et O. M. seront acquitt�s par le tribunal qui prononcera la peine de 2 ans de prison avec sursis � l�encontre de H. T.
S. A. M.

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