P�riscoop : BAZOOKA
Du panier et de la m�nag�re
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Notre niveau de vie s�est-il am�lior� ? Oui, selon Tayeb Louh, un ministre de la r�publique ! Non, selon le Cnes, une institution de la r�publique. Pas du tout, selon monsieur Tout-le-monde. Pour le Cnes, le niveau de vie baisse de 1,7% depuis 2001. La patate est � 30 DA, selon un autre ministre de la r�publique. A 70 DA, selon vos voisines. A beaucoup, beaucoup plus, selon un expert, coupeur de cheveux en quatre. Il vous l�explique, crayon en main. Comptabilisez les milliers de milliards d�pens�s par les fonds agricoles. Otez la majeure partie qui est pill�e par les copains et les coquins.
Retenez ce qui reste et divisez-le par le nombre de tonnes de la production agricole et vous saurez quel est l�argent gratuit qui ne se retrouve pas dans les prix du march� de gros ou de d�tail mais que nous avons quand m�me pay� malgr� nous et par la volont� de l�Etat et qu�on pouvait mettre dans les �coles, la paye des enseignants, la propret� de nos villes, etc. Mais alors comment d�tourner l�argent au profit des pontes du pouvoir et de leurs amis ? Je vous disais bien que cet expert coupe les cheveux en quatre. Plus riches ou moins riches ? L�autre coupeur de cheveux en quatre, votre voisin, est cat�gorique : ils sont mille fois plus riches. Tellement plus riches que les statistiques ne nous livrent pas leur nombre ni le montant de leurs fortunes. Votre voisin est aga�ant ! Voil� maintenant qu�il veut nous expliquer que des Alg�riens sont devenus plus riches et que d�autres sont plus pauvres. Comme quoi le PIB ne se partage pas �quitablement entre nous. Justement, ma voisine est d�accord avec votre voisin : mais on n�y arrive plus, tout est plu cher, tout flambe ; comment font les gens pour vivre ? Moi, je ne le sais pas. Je vois des voitures partout, les yaourts qui se vendent comme des petits-pains, des portables hors de prix entre les mains des gamins. Vraiment, je ne sais pas. Normal, m�explique un ami : je vois ce qui se passe dans ma classe sociale, dans mon milieu. Je n�habite pas le bon quartier pour voir la g�ne sociale, la pauvret� ou la mis�re. Allons, bon ! Voil� qu�on va parler de classes sociales, de luttes sociales, de syndicats, cela m�ne trop loin de parler du panier de la m�nag�re !
M. B.

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