Actualit�s : TIZI-OUZOU
La d�tresse d'un p�re


Le droit � la sant� est-il toujours garanti ? La question est pos�e mille et une fois � travers nos colonnes par des malades et parents de malades souffrant de pathologies chroniques particuli�res n�cessitant des m�dicaments excessivement chers et non rembours�s par la S�curit� sociale.
Il nous est arriv� souvent de signaler des cas o� des malades ou leurs parents sont contraints de faire venir, eux-m�mes, de l��tranger, des m�dicaments, introuvables en Alg�rie, � des prix �quivalents ou sup�rieurs � leur salaire mensuel. Des gens qui vendent leurs biens o� qui, faute d�avoir quelque chose � gager, sollicitent � travers la presse la solidarit� des organismes de bienfaisance et de personnes charitables alors qu�ils sont cens�s �tre couverts par leur affiliation � la S�curit� sociale jouissant, par ailleurs, du droit constitutionnel � la sant�. Apr�s tant de cas, voil� qu�une jeune fille de 13 ans, atteinte du syndrome de Turner n�cessitant un traitement au Nordilet, Norditropine 5mg, se pr�sente � nous en compagnie de son p�re, un salari� charg� de famille, se plaignant du non-remboursement du m�dicament co�tant 8 500 DA la bo�te de 3 jours soit 85 000 DA, mois alors que son salaire mensuel n�exc�de pas 2 500 DA. Le p�re a frapp� � toutes les portes, pour une demande de prise en charge � 100 %, �crivant des lettres aux ministres de la Sant�, de la Solidarit�, du Travail et de la S�curit� sociale sans r�sultat. S�imagine-t-on en haut lieu, parmi ceux qui font la politique de la sant�, le drame des malades et des parents de malades qui se meurent � petit feu, faute de pouvoir se payer un m�dicament indispensable � leur survie, s�imagine-t-on la souffrance atroce et inhumaine qui les terrasse chaque minute, chaque heure et chaque jour jusqu�au dernier soupir ? Ceux qui peuvent tout se payer, se soignent � l��tranger et invoquent l��quilibre de la S�curit� sociale apr�s en avoir vid� les caisses par leur politique, ne peuvent pas se repr�senter le supplice des autres. Au demeurant, il est moins question de compassion que respect du droit aux soins, il s�agit, rappelons-le d�une citoyenne mineure ouvrant droit � la protection de sa sant� par l�Etat et dont le p�re, Makoudi Mustapha, est assur� social.
B. T.

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