R�gions : HABITAT PR�CAIRE A SKIKDA
Trois familles vivent dans le conservatoire communal


Trois familles de 15 membres �lisent domicile depuis 6 ans dans un conservatoire communal mena�ant ruine. Les diff�rentes attributions de logements dans le cadre social ne les ont pas cibl�es.
Un calvaire qui a particuli�rement touch� les enfants, qui contractent pr�cocement les allergies et complications respiratoires, �J�ai trois enfants de moins de six ans qui me co�tent mensuellement des milliers de dinars en termes de soins et d�achats de m�dicaments�, nous dira le p�re, un simple employ� a l�APC de Skikda. La pr�sence quasi permanente des pigeons contribue � la propagation des maladies de ce genre ; notre visite sur les lieux nous a permis de constater de visu ces propos, �voyez par vous-m�me la pr�sence accrue de ces oiseaux�, nous dira notre interlocuteur. La forte humidit� et l�infiltration des eaux pluviales en p�riode hivernale sont deux autres facteurs qui maintiennent les conditions de vie dans une atmosph�re moyen�geuse. �On passe notre journ�e en p�riode hivernale � �viter la fluidit� du liquide vers notre humble endroit de dormir, une astuce a �t� trouv�e � travers l�installation d�un grand seau au-dessous du trou par lequel s�infiltre l�eau !� nous expliqua en joignant la parole � l�acte notre interlocuteur. Ayant port� leur choix sur deux endroits d�h�bergement, les trois familles sont expos�es continuellement � la menace d�effondrement de l��difice, le premier endroit se trouve au rez-de-chauss�e, un F2 et une cuisine o� vivent 10 personnes, les fissures lin�aires et sinueux sur les murs et la promiscuit� constituent le d�cor convivial de ce groupe d�humains, ce qui n�a pas emp�ch� un sourire commun de se dessiner sur leurs l�vres � notre vue �On y suffoque ici depuis des ann�es, nous avons ouvert une porte qui donne sur la ruelle en face, au niveau de la cuisine, �a nous a permis de respirer un peu�, nous expliqua l�un des fr�res sur un ton tr�s s�rieux. Le deuxi�me endroit est situ� au premier �tage, c�est l�ancienne salle de spectacles du conservatoire am�nag�e en une aire de jeux pour les enfants, une cuisine couverte de plaques en aluminium et une petite (tr�s petite m�me) chambre d�une superficie de moins de 10 m2 o� vivent un couple et leurs trois petits enfants C�est intime, mais calvaire � m�diatiser oblige, le mari nous invite � la visiter : c�est une maison miniature qui agresse nos yeux, on y trouve deux lits � ras-le-sol dont un pour les trois bambins et une armoire qui sert de support au t�l�viseur et d�argenterie, le tout semblable � une �v�randa r�sidentielle� : la propret� y est, mais il ne fait pas bon y vivre La fameuse sc�ne du conservatoire est devenue un d�barras o� sont empil�s des documents et entass�s des v�tements et accessoires us�s de ces familles. Au troisi�me �tage, ce sont les rats et les r�sidus de bois affaiss�s qui occupent les lieux tr�s infectes, �pour �viter des risques multiples, on a d�m�nag� vers l��tage d�en dessous� d�clara notre guide. Au vu des ces donn�es, le pr�judice est double, humain et culturel. Le premier a �t� d�j� mis en exergue. Le deuxi�me met en �vidence le peu d�empressement par l�APC de restaurer une infrastructure pouvant apporter un plus � la culture. Le conservatoire n�a jamais figur� dans les pr�occupations communales ni s�est vu r�server une somme pour des travaux de r�fection. �On a pens� � en r�server pour les groupements scolaires, c�est prioritaire � notre avis�, nous dira le vice-pr�sident charg� des affaires culturelles et sociales � l�APC de Skikda. Les familles gardent espoir quant au r�glement de leur situation, les sourires d�enfants nous accompagnant � notre sortie illustrent la joie d�avoir parmi eux un visiteur depuis des ann�es.
Za�d Zoheir

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