P�riscoop : BAZOOKA
La ficelle us�e
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Si vous ne saviez pas que le pouvoir avait donn� de l�argent aux collectivit�s locales, l�ENTV a palli�, avant-hier, vos carences politiques. Le JT s�est longuement attard� sur les d�tails des milliards affect�s � ceci et tant de milliards affect�s � cela : une vraie r�jouissance pour les oreilles, ces milliards qui crissent et qui glissent. Comme je suis r�tif aux chiffres du pouvoir, je me suis demand� : ces milliards-l� sont en principe dans la loi de finances.
Bouteflika ne va pas s�amuser � distribuer cet argent en dehors du cadre, du seul cadre l�gal, qu�est la loi de finances. Bon, pour les zaou�as, je comprends. Quand il s�agit de se rapprocher de Dieu on peut �corcher ses enseignements, la morale et la loi. Ainsi, on peut tricher et frauder aux �lections et se dire parti islamique et grand musulman devant� l�Eternel. Mais l� il ne s�agit pas de zaou�as mais de simples structures s�culi�res, des wilayas et des communes. Donc, je vous disais ou cet argent �tait inscrit dans la loi de finances, et ce n��tait pas la peine de r�chauffer le plat, ou il est � inscrire dans la prochaine loi de finances, et l�exercice tourne � la parodie du berrah. Mai tant d�insistance � nous dire : �Voil� l�argent qu�on vous donne, tant par-ci, tant par-l� ! Que voulez-vous de plus ? O� allez-vous dans vos exigences ? Tous ces biens ne vous suffisent pas ?� L�exercice publicitaire a pourtant bien fonctionn� en 2004 � la veille de la campagne pr�sidentielle. Bouteflika avait d�vers� l�argent � flots continus et cela avait march�. Les gens na�fs avaient cru que ces milliards allaient relancer l��conomie locale, qu�ils recevraient dans leurs poches quelques-unes de leurs retomb�es. Rien, niet, makache ! L�argent a disparu dans les �ternels chantiers de r�novation des trottoirs, dans les chantiers fictifs de la mise en valeur des terres et de la steppe, dans les surfacturations ph�nom�nales de tous les travaux, de tous les �quipements y compris et surtout dans ceux du barrage de B�ni Haroun sans que les comp�tences techniques nationales y soient pour quelque chose. Deux ans et demi apr�s les �lections et cette manne, les citoyens roul�s dans la farine ne croient plus au miracle de ces chiffres. La tentative d�acheter l�adh�sion des citoyens � la personne du pr�sident risque de tourner court. La ficelle est trop us�e.
M. B.

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