Sports : FOOTBALL
LA R�UNION LNF-CLUBS DE D1 ET D2 D�BOUCHE SUR UNE "IMPORTANTE RECOMMANDATION"
�Eviter de trop s�ouvrir � la presse�


La fuite en avant. C�est la r�sultante de la rencontre anim�e par le pr�sident de la Ligue nationale de football, Ali Malek, et certains (17 selon le compte-rendu du r�dacteur du site de la LNF) des 37 pr�sidents et/ou repr�sentants des clubs de la D1 et de la D2, r�unis dimanche soir dans une salle de l�h�tel Mercure d�Alger.
Les �d�batteurs� ont, lors de cette soir�e ramadhanesque, abord� deux principaux axes du quotidien de la balle ronde en Alg�rie et quelques points divers. La violence dans les stades et les droits de TV ont �t� les sujets jug�s les plus sensibles par les pr�sents. Ali Malek annoncera d�embl�e durant son intervention que deux autres r�unions similaires sont programm�es cette saison. Une premi�re � la fin de la phase aller et la seconde en fin de saison. Il ne fixera pas pour autant l�ordre du jour de ces rendez-vous, mais tout porte � croire que les bilans de chacune des deux phases soient rel�gu�s au second plan, voire plus. Dans son allocution, le pr�sident de la Ligue nationale traitera, � chaud, l�actualit� du week-end qui a vu l��clatement d�incidents graves au niveau de trois stades dont les clubs d�pendent directement de la gestion de sa structure, � savoir Hussein- Dey (Zioui), El-Khroub (Abed- Hamdani) et El-Eulma (Messaoud-Zeggar). Ali Malek r�it�rera ses menaces quant � la possibilit�, tout ce qu�il y a de r�glementaire, de recourir aux images de la t�l�vision pour sanctionner avec la plus grande fermet� les fauteurs de troubles. Une menace qui risque de faire long feu, � en croire le pr�sident du NA Hussein-Dey, Mourad Lahlou, qui, dans son expos�, a tout simplement fustig� les services de s�curit� "souvent, de par leur comportement, � l'origine des incidents." Ce serait une premi�re si la Ligue pouvait sanctionner les services en question charg�s d�assurer l�ordre public. Son voisin du CR Belouizdad, Mokhtar Khalem, un ancien officier de la police, r�pliquera imm�diatement en assurant que �ce sont surtout les dirigeants de clubs qui se trouvent sur la main courante qui sont � l'origine des bagarres�. Le Dr Benhamza, premier homme du MC Sa�da, accusera, quant � lui, les responsables des stades, les services de s�curit� et les comit�s de supporters d��tre derri�re la plupart des cas de d�bordement. Pour lui, "Le club n�a aucune emprise sur l�organisation du match" qui serait auto-confi� par les responsables de l'Opow et les services de s�curit�. Son clin d��il aux comit�s de supporters s�expliquerait par la pression que ceux-ci exercent sur les dirigeants des clubs de football. �Au lieu de canaliser la foule le jour des rencontres, ces comit�s sont devenus de v�ritables clubs bis. Ils interf�rent dans les affaires de l'association", notera-t-il. Le pr�sident du club de Soustara, Sa�d Allik, qui a fait remarquer que ce type de rencontres doit �tre renouvel�, renverra son auditoire � l�application stricte des r�glements g�n�raux de la FAF qui stipulent clairement que ce sont les clubs qui sont responsables de l'organisation avant, pendant et apr�s la rencontre. �La concertation entre toutes les parties concern�es par la discipline dans le stade est n�cessaire et l�entente est possible�, insistera le boss de l�actuel leader du championnat national. M. Zetchi Kheireddine du Paradou AC a exig� que les directions des stades qui accueillent les matches de championnat communiquent les capacit�s r�elles de leurs enceintes sportives. "Un surbooking des tribunes est � l�origine de nombre de graves incidents surtout que la plupart de nos stades ne peuvent accueillir plus que 10 000 spectateurs", plaidera le pr�sident du PAC, une �quipe qui continue � faire le nomade en d�pit du fait qu�elle dispose de son propre stade op�rationnel dans la localit� d�origine. Le pr�sident de la JSM Ch�raga, Nourredine Bouteldja, axera sa plaidoirie sur la n�cessit� d'�laborer un code fixant les responsabilit�s de chaque partie.
Parole, parole�

De la poudre aux yeux, tout simplement. C�est le sentiment qui animait les pr�sents � cette rencontre qui fait suite � l�injonction de la tutelle � faire bouger les choses suite � la d�b�cle des Verts de Jean-Michel Cavalli. Les f�d�raux vacillent et ce sont les clubs qui paient les pots cass�s� Atypique. Reprenant la parole, le pr�sident de la Ligue nationale fera remarquer que l�utilisation abusive des colonnes de journaux ou des ondes de la radio sont autant d��l�ments qui nuisent � la bonne marche de la comp�tition. "Certains propos tenus par les dirigeants � la presse peuvent entra�ner des d�rapages", dira-t-il. R�pondant � une d�claration d'un pr�sident de club qui a justifi� la violence par la programmation des matches durant l'apr�s-midi, Ali Malek assurera que �la Ligue nationale n'a pas le choix. La plupart des stades du territoire national ne sont pas dot�s d'�clairage. Ce n�est pas � moi d�aller demander aux collectivit�s d�installer ce genre d��quipement". Des propos appuy�s par le boss de la JSK, Moh- Ch�rif Hannachi, qui accuse les pouvoirs publics d��tre responsables de cette situation. Aussi, il invitera ses coll�gues � d�clencher la guerre � ces autorit�s locales : "Trouvons un moyen pour les forcer � prendre en charge ce volet." Abordant le souci majeur des 10 pr�sidents de la division 1, � savoir la collecte et la ventilation des droits TV, les repr�sentants des clubs ont unanimement consid�r� que le montant de deux millions de dinars attribu� par la LNF � chaque club est insignifiant et mis en avant l�utilit� de revoir � la hausse la convention FAFENTV sign�e en 2002 par Mohamed Raouraoua, ancien pr�sident de la FAF. Comme premi�re mesure coercitive, Abdelhamid A�del, le nouveau pr�sident du CABBA, proposera, tout syndicaliste qu�il est, de boycotter les retransmissions t�l�visuelles et ce, apr�s pr�avis. Une proposition qui n�a pas manqu� de faire rire certains� Dans le point divers, les pr�sents qui commen�aient � somnoler aborderont la question des contrats de deux ans pour les entra�neurs impos�s par le MJS et approuv�, d�s le d�part de Yahia Guidoum, par le BF de la FAF. La lancinante question de l�arbitrage n�a pas �t� omise et des clubs, toujours les m�mes, marqueront leur intrigue � propos de la� d�signation d'arbitres. Pas un mot concernant le probable retour de Bela�d Lacarne � la DTNA, en remplacement de Rachid Medjiba. La r�union prendra fin sur une �importante� recommandation du pr�sident de la LNF : "Surtout �viter de trop s�ouvrir � la presse�" Le bouc �missaire est trouv�.
M. B.

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