Culture : COMM�MORATION DU 1er NOVEMBRE � TIZI-OUZOU
Des sites et �difices historiques � prot�ger pour la m�moire � M�kira


Quarante-trois ans apr�s le d�clenchement de la guerre d�Alg�rie, les cons�quences insoutenables et autres marques qui invoquent des souvenirs horribles restent encore ancr�s dans la m�moire collective de la vieille population du douar de M�kira qui faisait partie, � cette �poque, de la commune mixte de Dra� El- Mizan en Grande-Kabylie, la Wilaya III historique.
En effet, des camps de concentration, des lieux d�internement, de torture et d�ex�cutions sommaires datant de cette p�riode noire sont toujours discernables dans la r�gion mais leur d�cadence para�t tr�s avanc�e alors qu�il faudrait les conserver pour que personne n�oublie les sacrifices consentis pour la libert�. Ces endroits servent, au demeurant, de preuves concr�tes justifiant les atrocit�s subies par les citoyens pour avoir voulu se tirer des griffes du colonisateur fran�ais, et aux g�n�rations post-ind�pendance. Ainsi, � Tighilt- Bougueni, une ge�le b�tie en pierre, �chappant rarement aux yeux de tout passager par sa situation au c�ur m�me de la municipalit�, est compl�tement abandonn�e. Sa partie souterraine qui servait pendant la guerre de lieu d�incarc�ration, t�moin d��v�nements barbares que supportaient les bagnards, est devenu un urinoir public. Une association locale entreprend des d�marches aupr�s des autorit�s en vue de sa r�cup�ration pour en faire un espace d�utilit� publique. A quelques pas de l�, un ravin appel� commun�ment �ravin des martyrs�, o� on jetait les cadavres des Alg�riens, d�apr�s les r�cits des vieux habitants ayant assist� � ces sc�nes, � l�exemple de l�homme ayant �t� l�ch� d�un h�licopt�re. Ainsi, la pr�servation de ce site pour la m�moire, en y gravant une plaque comm�morative y va du respect de ces hommes qui se sont donn� corps et �me pour que le pays recouvre son ind�pendance. De plus, les camps de concentration coloniaux dont les casernes militaires demeurent encore perceptibles mais en ruine dans certains patelins, comme celui de Tamdikt, n�cessitent une r�habilitation pour les prot�ger � jamais.
A. S. Wahmed

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