Actualit�s : COLLOQUE NATIONAL SUR EL HADJ AHMED BEY
Sur les traces du dernier r�gent de Constantine
De notre envoy� sp�cial � Biskra, Tarek Hafid


La seconde �dition du colloque sur Ahmed Bey s�est tenue � Sidi-Okba, dans la wilaya de Biskra. Homme d�Etat et grand strat�ge militaire, le dernier bey de Constantine a �t� un farouche r�sistant � la colonisation fran�aise de l�Alg�rie.
Profond�ment alg�rien. C�est ainsi que d�crivent les historiens El Hadj Ahmed, bey de Constantine. De par ses origines et son statut, l�homme �tait pourtant le repr�sentant de la Sublime Porte. Son alg�rianit�, Ahmed Bey l�a forg�e en s�opposant � l�invasion fran�aise. Pr�sent � Alger en juillet 1930 pour rencontrer le dey Hussein, il participe aux premi�res batailles contre les arm�es de Charles X. Il assiste, impuissant, � la chute d�Alger et d�cide de regagner Constantine pour organiser la r�sistance. �El Hadj Ahmed Bey est revenu � Constantine accompagn� de centaines d�hommes qui avaient refus� la reddition de Hussein Dey�, a expliqu� le docteur Sadek Salem lors du colloque national sur le dernier r�gent de Constantine organis�, ce week-end � Sidi-Okba, par l�association culturelle Ferghous. Apr�s plusieurs ann�es de r�sistance, Constantine finira par tomber entre les mains des Fran�ais. Ahmed Bey refuse d�abdiquer et d�cide de poursuivre la r�sistance dans les Aur�s, r�gion des origines de sa m�re. Il trouvera refuge dans les contreforts de l�Ahmar Khedou, mont situ� � l�est de la ville de Biskra. �El Hadj Ahmed Bey n��tait pas un simple r�sistant, il �tait l�initiateur d�un v�ritable projet d�Etat au m�me titre que l��mir Abdelkader. El Hadj Ahmed Bey �tait un homme d�Etat�, a soulign� le docteur Sadek Salem. Mais le parcours de ce personnage hors du commun a �t� occult� sciemment par les historiens, tant fran�ais qu�alg�riens. �Les historiens alg�riens ont reproduit les r�flexes impos�s en France sous la IIIe R�publique qui consistaient � ne pas travailler sur la p�riode ottomane�, a r�v�l� le chercheur.
L�gitimit� populaire
Mouloud Hamrouche, qui intervenait en qualit� de �militant de la cause nationale�, a fait �tat de �l��parpillement de l�histoire de l�Alg�rie�. �Je ne suis pas chercheur ni historien, je suis ici en qualit� de militant de la cause nationale. Lorsque les Nations sont confront�es � une crise et quelles perdent leurs rep�res, elles font en sorte de revenir � leur histoire. Mais l�histoire de l�Alg�rie est comme bris�e et ses morceaux ont �t� �parpill�s. Pourtant, notre histoire est une. Le danger serait de confronter ces morceaux, de confronter le parcours de l��mir Abdelkader � celui de Ahmed Bey. Les deux sont compl�mentaires. Mais leur �chec �tait d� au fait, qu�� l��poque, il n�existait pas de pouvoir national fort. Il a suffi qu�Alger tombe entre les mains des Fran�ais pour que toute l�Alg�rie chute�. Hamrouche estime que le bey de Constantine a poursuivi sa lutte car il se pr�valait de la �l�gitimit� populaire�. �Lorsque le g�n�ral de Bourmont lui a propos� de se rendre en contrepartie de privil�ges, Ahmed Bey a refus� car le pouvoir lui a �t� accord� par le dey Hussein avec le consentement de la population de Constantine. Il lui a expliqu� que la reddition de son chef hi�rarchique ne lui avait en rien �t� la l�gitimit� populaire�.
T. H.

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