Les couples, ils �taient plus nombreux que d�habitude ce jeudi, d�sirant profiter de ce 1er Novembre, date ch�re aux Alg�riens pour c�l�brer leurs unions et mettre un peu de piment r�volutionnaire dans leur vie � venir, mais ont �t� longtemps stress�s.
Plusieurs cort�ges nuptiaux ont �t�, en effet, des heures durant bloqu�s au niveau de la RN5 dans la commune de Boudouaou. Les torrents d�eau que devaient �vacuer les caniveaux bouch�s par les riverains irrespectueux de la loi en mati�re d�urbanisme ont envahi la chass�e devenue impraticable. Un bouchant de plusieurs kilom�tres s��tait form�. Cela avait commenc� vers 14h et ce n�est que durant la nuit que la situation s��tait d�bloqu�e. Dans la commune de Sidi-Daoud, ce sont les passagers de 4 v�hicules d�un autre cort�ge escortant une mari�e qui ont �t�, selon le colonel Kherroubi, chef de la Protection civile de la wilaya, sauv�s des eaux. Les cort�ges qui circulaient en mettant l�ambiance habituelle � ce genre de festivit�s ont v�cu le calvaire en cours de route. Certains n�ont finalement achemin� la mari�e que tard dans la nuit. Parmi les interventions que nous a �num�r�es, hier matin, l�officier de la Protection civile qui a effectu� 50 interventions durant moins de 10h, les sapeurs-pompiers ont secouru une centaine de femmes qui assistaient � une c�r�monie de mariage organis�e dans une salle des f�tes de Corso envahie par les eaux. Dans cette derni�re localit�, l�oued Corso a d�bord� pour envahir son lit. Les sapeurs-pompiers ont �vacu�, selon le colonel Kherroubi, une trentaine de passagers d�un autocar et les trois passagers d�un v�hicule tout-terrain qui ont �t� surpris par les eaux qui ont submerg� les routes � grande circulation de la p�riph�rie ouest de l�ex-Rocher noir. Une dizaine de v�hicules sont �t� couverts par les crues. A notre passage sur les lieux dans la matin�e de vendredi, nous avions constat� que les 10 logements du rez-de-chauss�e d�une cit� et plusieurs commerces ont �t� inond�s causant des pertes aux propri�taires. Un sinistr� d�plorait l�absence des autorit�s locales, les responsables de la da�ra de Boumerd�s notamment. Effectivement, seuls les v�hicules de la Protection civile et des policiers �taient visibles. Des engins sp�ciaux s�activaient � d�boucher les caniveaux. De Sidi-Daoud, � l�est de la wilaya de Boumerd�s, un citoyen nous a appel�, vers 10 h, pour nous signaler qu�une dizaine de familles est pour l�heure sans abri du fait de l�inondation de leurs habitations suite au d�bordement de l�oued Besbes obstru� par des am�nagements � caract�re agricole et des constructions illicites. Notre interlocuteur qui a relev� l�absence des autorit�s nous a par ailleurs indiqu� que la route reliant Sidi-Daoud � Baghlia �tait toujours ferm�e. Le pavillon des urgences de l�h�pital, la brigade de la Gendarmerie nationale, la mosqu�e, l�unit� de la Protection civile et plusieurs villas de la partie est de la ville de Bordj-Mena�el ont �t� inond�s, nous a dit le colonel Kherroubi. L�oued Bousba� qui traverse la ville et dont le lit s�est r�tr�ci ces derni�res ann�es n�a pas contenu cette crue inhabituelle. Le centreville de Boudouaou a �t� inond� paralysant la ville entre 14h et 16h le moment pic des chutes de pluies sur la wilaya de Boumerd�s. Fort heureusement, la pluie a cess� avant 16 h. C�est � se demander � quoi ont servi les dizaines de milliards de dinars consentis par l�Etat il y a moins de 5 ans pour justement �viter � l�agglom�ration ce genre de probl�mes. �Le laxisme et l�absence de l�Etat sont la cause des d�g�ts constat�s dans la ville de Boumerd�s�, nous dit un sp�cialiste de l�hydraulique venu constater les d�g�ts subis par l�une des stations de relevage des eaux us�es de la ville de Boumerd�s. A c�t� de cette station, le stade Bouamama du chef-lieu de wilaya r�nov� pour les Jeux africains a �galement subi des d�g�ts. Les ordures et les gravats jet�s par les auto-constructeurs des environs de l�oued Tatareg ont emp�ch� l��coulement normal des eaux de pluie diluviennes de ce jeudi. D�importants d�g�ts sont � signaler. Rencontr� au niveau du si�ge de la wilaya parmi les responsables de la cellule op�rationnelle que pr�side le secr�taire g�n�ral de la wilaya, le colonel Kherroubi ne signale pas de pertes humaines. Cependant les d�g�ts induiront s�rement une facture lourde pour le budget de l�Etat.
Abachi L.

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