
Actualités : SÉMINAIRE SUR LES CATASTROPHES NATURELLES LIÉES AU CLIMAT A ORAN Une préoccupation d’actualité
Durant deux jours, une quarantaine d’enseignants universitaires, de chercheurs et d’experts étrangers venus de France, du Maroc et de Belgique, vont se retrouver pour échanger et débattre d’un thème d’actualité, c’est-à-dire “les catastrophes naturelles liées au climat”. C’est au niveau de l’Institut hydrométéorologique de formation et de recherche d’Oran que se déroule ce séminaire organisé sous le patronage du ministère des Transports et qui est pour les organisateurs “une occasion de faire le point sur l’état de nos connaissances dans le domaine des catastrophes naturelles. Les sécheresses persistantes et les crues meurtrières que connaît notre pays depuis des années montrent la nécessité de coordonner les efforts pour une meilleure connaissance du climat et des catastrophes naturelles qui lui sont liées”, peut-on lire dans l’introduction du Comité scientifique d’organisation. On se souvient des inondations de Bab-El-Oued en 2001 qui ont fait plus de 700 morts et une cinquantaine de disparus, plus de 16 milliards de dégâts et tout récemment ces inondations qui viennent de frapper plusieurs régions du pays : Tiaret, Chlef, Naâma, Tizi-Ouzou, etc., avec des pertes humaines et d’innombrables dégâts matériels. Ainsi, pour les spécialistes, l’Algérie, un pays semi-aride, est particulièrement concernée par ces variations climatiques et se doit donc d’approfondir ces connaissances par “une amélioration de la collecte et de la gestion de données climatologiques, hydrologiques”, dira le représentant du ministère. Les différents communicants ont mis en avant le fait que ce sont les inondations qui constituent les évènements les plus destructeurs et la cause d’un grand nombre de décès. Pour preuve, cette dernière décennie dans le monde, ce sont 200 millions de personnes qui sont mortes, soit sept fois plus que les victimes de conflits armés. Une experte française, Mme Annick Douguedroit, a évoqué plus particulièrement le réchauffement de la planète et les changements climatiques qui sont provoqués essentiellement par l’activité humaine. Et d’expliquer que les gaz à effet de serre représentent 60% de l’accroissement des températures dans l’atmosphère et que dans le Bassin méditerranéen et en Algérie, il y eut une augmentation des températures en été en moyenne de 4 à 6°, ce qui est très important, poursuit l’intervenante. Cela s’accompagne d’une baisse des précipitations et le tout a des impacts et des effets sur l’environnement, les êtres humains et l’activité humaine. Mais, également, influe sur un autre phénomène à l’origine de catastrophes écologiques, le relèvement des niveaux de la mer. Des chercheurs algériens ont pour leur part expliqué que ces changements climatiques en Algérie avaient un impact important dans le domaine de l’agriculture, sur les fluctuations de la pluviométrie et donc des ressources en eau comme cela est déjà vérifiable à l’ouest du pays qui subit un cycle de sécheresse de plus de 25 ans. Parmi les effets que l’on peut noter : l’envasement des barrages, l’érosion hydrique qui explique ainsi les dernières crues meurtrières. Pour les participants, cette rencontre va permettre de dégager des recommandations et de lancer une réflexion nationale pour atténuer les effets négatifs des inondations, des sécheresses, et aussi tenter de mettre en place des réseaux d’alertes et, à un autre niveau, développer des ressources non polluantes et renouvelables. L’Algérie, d’ailleurs, s’est engagée dans nombre de conventions internationales allant dans ce sens contrairement aux USA qui sont le premier pays producteur de gaz à effet de serre. Fayçal M.
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